La Marmite qui bout (Editorial du 05 février)

« Non, non, rien n’a changé : tout a continué » comme disait la chanson.

Non, rien n’a changé dans le monde arabe depuis l’éclosion des mouvements de révoltes à des régimes dictatoriaux, que ce soit en Tunisie ou en Egypte. Ce que l’on a surnommé le « printemps arabe » donne l’effet d’une bulle de savon…. Elle prend son envol prometteur pour éclater subitement.

Des signes avant-coureurs étaient apparus avant 2010 avec des mouvements de protestations en Algérie ou au Maroc concernant surtout la hausse des prix sur les denrées alimentaires et sur le coût de la vie.

Mais c’est une tragédie qui avait déclenché ce formidable mouvement de révolte à travers le Maghreb : l’immolation par le feu d’un étudiant tunisien reconverti en marchand des quatre saisons, désespéré de ne pouvoir continuer son activité.

Le ras-le-bol d’une population bridée par des régimes dictatoriaux, iniques, brutaux, hermétiques au dialogue et s’étant enrichis ignominieusement aux dépens du peuple.

Une volonté de « dégagisme » notamment en Egypte et en Tunisie s’était déclenchée par le biais de manifestations répétées, bravant la réplique brutale des forces de l’ordre.

Les sit-in organisés au cœur des villes avaient été montrés en boucle sur toutes les télévisions du monde et la volonté des manifestants d’employer une méthode non violente mais avec pour seule arme les outils modernes de communication (Internet, téléphone mobile, le satellite) qui peuvent s’avérer plus efficace qu’un arsenal utilisé pour une guérilla urbaine

Au final, les autorités avaient été de se mettre en position d’accepter de dialoguer et d’apporter des solutions aux requêtes populaires : plus de démocratie, un meilleur partage des richesses pour de meilleures conditions de vie. En vain.

Les différents mouvements auront eu raison des dictateurs en place, mis à part en Syrie avec les résultats sanglants que l’on connait ou encore en Libye, ou le chaos et les rivalités claniques ont   refait leur apparition

Mais ailleurs en Egypte ou en Tunisie, un processus démocratique s’était engagé mais avec un retour de bâton assez violent mais pour des raisons différentes.

 Dans le pays des Pharaons, les urnes ont parlé en faveur des islamistes, dont beaucoup émanaient des frères musulmans que les militaires au pouvoir avaient naguère muselés.  Une gestion approximative des intérêts économiques de la région (généreusement épaulé par le grand frère américain) et la crainte de l’inexorable essor de l’Etat Islamique.

La succession d’attentats qui ont ruiné un tourisme jadis florissant auront eu raison du président élu : destitué par les militaires qui ont repris le pouvoir, en le transformant de nouveau en pouvoir autoritaire. La boucle était bouclée.

En Tunisie, la donne est toute autre : le despote Ben Ali chassé du pouvoir (comme lui-même l’avait fait vingt ans plus tôt avec le sénile Bourguiba), l’espoir était considérable : la volonté de rapidement retrouver les libertés démocratiques et publiques et surtout permettre à une population avide de pouvoir prétendre à un avenir meilleur.

Le processus démocratique s’est bien déclenché avec des élections démocratiques, mais les différents attentats terroristes (dont celui du Bardo à Tunis) ont ruiné une des forces de frappe du pays : le tourisme low coast pour européens. La hausse vertigineuse des prix et la poussée d’un chômage de masse sont à l’origine des mouvements de protestations qui ne cessent de se développer.

Le pouvoir ne réagit pas aussi brutalement que le précédent mais se révèle impuissant à apporter des solutions à une population, souvent très jeune qui est alimentée par un désespoir latent. La roue de secours demeure toujours l’Occident mais qui parfois peut se révéler être un mirage…. Ailleurs, l’herbe n’est pas toujours plus verte, c’est bien connu……

 

UNE HIRONDELLE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS (Edito du 19/01)

C’est sûr, c’est certain : cette année 2018 sera indéniablement l’année de tous les chantiers à mettre en œuvre dans une France qui s’est toujours voulue réformiste à condition de…ne pas changer en profondeur.

Ce paradoxe qui hante la conscience collective hexagonale a bien été capté par celui qui restera l’homme de l’année 2017 : Emmanuel Macron, devenu président de la République à 39 ans et surtout autoproclamé maître d’œuvre du « nouveau monde ».

 Beaucoup n’y croyaient pas à l’irrésistible ascension de ce jeune homme pressé et encore moins à sa capacité de (presque) porter le « coup de grâce » à un ordre établi, celui que l’on appellera « l’ancien monde » : pour être plus clair, un système politique et socio-économique qui avait été porté sur les fonts baptismaux de la Vème République en 1958…

Très vite rentré dans les habits présidentiels, l’ancien ministre des finances a engendré également un mouvement politique,  « La République en Marche » qui n’existait pas il y a moins de deux ans pour finalement se doter d’une confortable majorité novice et insolite sur les bancs de l’Hémicycle….

Son gouvernement, composé de membres qui naguère se combattaient suscite autant de sentiments contradictoires : qui vont de l’admiration à l’agacement, via la timide approbation ou encore le dépit de la part d’adversaires victimes de ce tsunami électoral et qui peinent à reprendre des couleurs….

Un président qui a surtout compris que ce pays ne se reformerait pas mais plutôt serait condamné à se transformer en profondeur.

Son imparable leitmotiv « je fais ce que j’avais promis » désarçonne sensiblement une opinion publique qui a trop longtemps fustigé le fameux adage « les promesses n’engagent que ceux qui les croient »

Emmanuel Macron a la baraka pour l’instant : redevenu populaire après un décrochage de quelques semaines, doit cependant continuer à ausculter et tâter le pou d’un peuple français toujours en quête d’une poussée de fièvre…

Car une opposition anesthésiée voire maraboutée risque cependant de reprendre des couleurs tant les dossiers sensibles mis en avant par l’exécutif risquent de faire chauffer les esprits….

Citons par exemple, la loi Logement (qui avait déjà fait grincer des dents lors de la diminution de l’APL), un nouveau plan pour la croissance des entreprises, l’idée d’un leadership de la France au cœur de la maison Européenne ou encore la réforme des institutions sont autant de dossiers qui nécessite une certaine maestria avec des ingrédients pas toujours compatibles : analyse, négociation, fermeté….

L’idée de faire passer les premières mesures avec ordonnance mais à la suite de longues discussions avec les partenaires sociaux est à mettre à l’actif de l’actuel exécutif qui a su éviter le piège dans lequel était tombé le précédent président et qui lui aura été fatal.

Emmanuel Macron est un joueur d’échec : il sait anticiper les coups : il sait que le contrôle des chômeurs, qu’améliorer enfin la formation professionnelle, l’épineuse fusion des régimes de retraite ou la laïcité sont autant de sujets qui fâchent et qu’un flou des remèdes à leur apporter pourrait lui être fatal….

C’est aussi un joueur de Poker avisé : il ne dévoile pas son jeu complètement, sachant que certains sujets périlleux tels Notre Dame des Landes, la question Corse ou encore le référendum en Nouvelle Calédonie sont autant de châteaux de cartes qui peuvent s’écrouler brutalement s’ils reposent sur un sol mouvant…

Le chef de chantier de la « nouvelle maison France » sait que son cahier des charges est très abondant, que la maitrise du gros-œuvre à accomplir est la « clé de voute » de son édifice quinquennal.

En cas de réussite, cette année 2018 serait l’an I d’une transformation tant souhaitée mais jamais réalisée.

En cas d’échec, elle constituerait alors l’année de tous les dangers : la remontada d’une opposition prête à cogner (Wauquiez, Mélenchon, les nouveaux socialistes) voire celle qui ouvre la porte à toutes les dérives et à tous les populismes qui hantent les mauvaises consciences européennes….

L’année de tous les chantiers

Ainsi Noel résiste à la fuite inexorable du temps et pas seulement pour les un milliard et trois cent millions de chrétiens de par le monde: il est souvent synonyme de période de trêve où les haches de guerre restent au placard le temps d’une ou deux soirées.

Le Père Noel, comme tout intermittent du spectacle réapparait comme par enchantement afin de distribuer des cadeaux aux petits et aux grands, snobant Internet et ses dérivés pour préférer travailler à l’ancienne. Le succès reste garanti.

Le charismatique Pape François clame au monde « n’ayez pas peur », déclaration empruntée à son illustre prédécesseur, Jean Paul II comme pour alerter son auditoire de rester vigilant sur les misères du monde et le repli du soi de certains de nos contemporains.

Un prêtre est mort lors de la messe de minuit à Auray (Morbihan), emporté par une crise cardiaque. Les secouristes n’ont pas réussi à le ranimer. Tout un symbole. Comme Chaplin, idole transgénérationnelle qui s’était éteint la nuit du réveillon 1977.

Les marchés de Noel continuent d’illuminer les rues et les places de nos cités, s’affichant comme un indéfectible rempart aux peurs suscitées par le danger permanent d’un risque d’attentat….

Cette année aura été riche en évènements économiques, politiques et sociologiques tant au niveau national qu’international. La semaine qui va s’écouler avant de passer à la nouvelle année nous permettra de repasser le film de 2017. Chef d’œuvre, moyen ou navet ?

A vous de choisir. Pendant l’entracte n’oubliez pas à savourer un énième chocolat. Ça donne du baume au cœur…

NOEL AU BALCON (EDITO DU 28/12)

Ce dimanche 17 décembre nous a réconcilié avec la France qui gagne.

 Dès le réveil, l’arrivée en fanfare dans la rade de Brest du navigateur solitaire François Gabart, 34 ans a permis de saluer un véritable exploit : celui d’accomplir le tour du Monde en 42 jours !

Rappelons-nous qu’il y a trente ans, Philippe Monnet avait effectué le même périple en plus de 120 jours, soit trois fois plus !

Certains vous diront, à commencer par le nouveau recordman que cela est dû en grande partie au formidable bond technologique qui permet au bateau de « survoler » les eaux agitées….

Certes, mais saluons encore cette prouesse, une de plus pour un navigateur, ingénieur de formation et sponsorisé par une célèbre compagnie d’assurances d’accumuler les victoires (Vendée Globe, Route du Rhum, Transat Anglaise) tout en gardant la tête froide….

Les succès sont souvent dus au travail d’équipe composée de joueurs et d’entraineurs qui rangent leurs égos au placard en pensant d’abord que rien n’est jamais acquis.

C’était le cas de nos handballeuses, en quête d’un nouveau titre mondial depuis 14 ans et qui ont fini par réaliser leur rêve. Certes, ce fut dur tant l’enjeu était énorme : arriver à inquiéter puis détrôner une équipe jugée imbattable, la Norvège, grandissime favorite de la compétition.

Malgré un score étriqué (23-21) et un suspense insoutenable nos bleues ont pu enfin lever au ciel le trophée tant convoité…

C’est le même entraineur, Olivier Krumbholz, déjà vainqueur en 2003 qui après un retour « aux affaires » a permis à nouveau d’arpenter lentement parfois durement mais finalement surement toutes les marches du podium.

Comme Yannick Noah et ses héroïques « nouveaux mousquetaires » avec la Coupe Davis, qui ont dû se battre jusqu’au dernier point pour triompher de la Belgique, le mois dernier….

En définitive, retenons que cette France (sportive) qui gagne ne l’est pas uniquement par l’apport de gros investissements financiers mais également par la quintessence du capital humain : c’est toute la différence avec certaines autres disciplines sportives. Suivez mon regard……

 

 

(*) nom d’une légendaire émission de Raymond Marcillac et Jacques Goddet , diffusée à la grande époque de l’ORTF (1961-72) et qui mettaient en lumière le monde sportif.

LES COULISSES DE l'EXPLOIT (EDITO DU 18/12)

Quand il est mort le Rocker, la France entière, tous ses amis pleuraient…

 

Jean Philippe Smet, 74 ans, plus connu sous le nom de Johnny Hallyday est donc parti à la suite d’une cruelle maladie comme on dit.

L’annonce de sa disparition a suscité une très vive émotion à travers toute la France. Les médias se sont surpassés pour relater ce triste évènement qui a donné un coup de « vieux » à la plupart d’entre nous tant la carrière de l’ex idole des jeunes était indissociable des cinquante dernières années de l’histoire de la France.

Né « dans la rue » le 15 juin 1943, ce gamin du quartier de la « Trinité » à Paris grandira sans père,  sa mère le confiera en fait à  un couple de saltimbanques qui lui donneront dès son plus jeune âge ce « virus » de la scène qui ne le quittera plus jamais et où il brillera durant 57 ans….

Une carrière presque sans traversée du désert, toujours au sommet, survivant à la mode Yé-yé qui fut fatale à d’autres, il parcourra la dernière moitié du XX è scène en s’adaptant aux nouveaux courants musicaux mais avec toujours comme fil conducteur le Rock n’Roll, dont il avait eu la révélation en écoutant le King, Elvis Presley.

Ce destin hors du commun au niveau artistique donne le tournis : plus de 110 millions d’album vendus, dix victoires de la musique, 184 tournées qui ont rassemblé plus de 29 millions de spectateurs et pas moins de 3000 concerts !

Une vie le plus souvent menée à 200 km/heure, trépidante, voire épuisante mais toujours exaltante.

Au niveau vie privée : cinq femmes, quatre enfants et bien sûr les copains, depuis les origines jusqu’à maintenant, des soirées arrosées, des paradis artificiels et autres excès en tous genre….

Le grand jeune homme taiseux et timide des origines l’est resté toute sa carrière. Longtemps méprisé par l’intelligentsia et par une certaine presse, raillé par les chansonniers, voire ridiculisé par sa marionnette des Guignols, ils se consolera avec la fidélité de ses fans, pas forcément des beaufs et des prolos, non tout simplement des spectateurs qui venaient inlassablement pour le « show ».

Etait-il pour autant un héros « national » comme l’a proclamé le président Macron ?  On serait tenté de répondre par l’affirmative tant son destin exceptionnel se confond avec chaque période vécue par chaque génération depuis 1960.

Ce fou d’Amérique a certainement représenté une certaine idée de la France. Celle que l’on aime optimiste et pleine d’énergie même dans les moments difficiles…Mais le spectacle continue, cap sur l’avenir même si la nostalgie pointera parfois son nez…

Souvenirs, souvenirs....

JOHNNY GOES TO PARADISE (EDITO DU 11/12)

Décidément, les dimanches de consultations électorales sont toujours marqués par une surprise de taille. Le premier tour des élections territoriales organisé en Corse n’aura pas dérogé à la règle établie cette année 2017 avec la victoire annoncée des courants nationalistes sur l’Ile de beauté.

En effet, avec 45 % des suffrages exprimés, la mouvance autonomiste et indépendantiste arrive très largement en tête, laissant augurer une écrasante victoire à l’issue du second tour.

Comme dans les élections précédentes, les partis traditionnels sont laminés, la droite généralement bien implantée sur l’Ile est reléguée loin derrière avec 15 %, tandis que la Gauche et le Front national risquent de disparaître de l’échiquier politique dimanche prochain.

La République en Marche, parti présidentiel se place en 4 -ème position…relative déception pour un jeune parti qui contrairement aux autres ne fait pas partie d’un système que l’on pensait inamovible.

En une soirée, le « clientélisme », les « dynasties politiques » (Zuccharelli, Rocca-Serra ou Giaccobi ont été renvoyées dans leurs foyers ….

Il faut relativiser ce succès, car une fois de plus, la participation a été faible : moins d’un Corse sur deux s’est déplacé. . Mais le résultat est là, la joie autant que la surprise étaient palpables ce dimanche dans le clan nationaliste.  

L’indépendantiste Talamoni et l’autonomiste Simeoni, pas toujours d’accord entre eux, en ont cependant profité pour « alerter Paris de bien prendre en compte l’ampleur du résultat afin de faire en sorte de rouvrir des discussions vers un changement inexorable du statut de l’Ile

Peut-être pensent-ils à la possibilité de s’acheminer vers ce que l’on peut appeler : un processus d’indépendance….

Mais les deux leaders savent bien qu’il ne peut s’agir que d’une action à long terme, d’abord parce que la Corse n’est pas viable économiquement, à contrario de la Catalogne ou de l’Ecosse et que surtout, la grande majorité des Corses ne sont pas favorables à l’indépendance.

Oui au particularisme : à savoir : affirmation de la Nation Corse mais au sein de la République Française…Mais c’est vrai, les mentalités peuvent changer…..

L'ILE DE BEAUTE DANS TOUS SES ETATS (EDITO DU 04/12)

Nous sommes parfois un curieux pays....

Un vieux pays plein de contradictions, teinté d’un nombrilisme patenté et paradoxalement fasciné par le « Way of life » made in America : après avoir fêté Halloween, nous avons embrayé avec le Black Friday, jour de lancement des soldes aux Etats-Unis, au lendemain de Thanksgiving que nous ne fêtons (pas) encore….

Attendons à présent, le 4 juillet, jour de l’indépendance Day afin de lancer nos soldes d’étés…

Trêve de plaisanteries, nos compatriotes adorent les anglicismes à défaut de savoir s’exprimer correctement dans la langue de Shakespeare.

Ce n’est pas le cas du fluent Yannick Noah, capitaine de l’Equipe de France de Coupe Davis, qui lancé à la cantonade lors de sa conférence de presse, le désormais célèbre « culture de la lose » qui était rentrée dans les gènes de nos compétiteurs jusqu’à présent.

Grace à lui, nos petits tricolores malchanceux ont pu enfin soulever le saladier d’argent, leur premier depuis 16 ans !

Entre temps, quelques finales perdues étaient passées par là, notamment celle de 2014 contre la Suisse (avec en face, il est vrai : Federer et Wawrinka), bref on y croyait plus jusqu’à ce que Magic Yannick reprenne du service pour instaurer la culture de la Win.

Les quinze jours qui ont précédé cette fameuse finale qu’il était impératif de gagner auront été intenses pour nos joueurs de tennis et le combat pas forcément gagné d’avance, avec une équipe de Belgique en quête d’un premier titre, de plus menée par un des meilleurs joueurs du monde, David Goffin.

Mais le petit « plus » à fonctionner pour l’équipe de France, qui n’a pas joué « petit bras ». Et Lucas Pouille, héros de ce dimanche a joué son meilleur tennis, sans être affolé par l’importance de l’enjeu…

En ces périodes de mutation, il est toujours bon d’humer un bon air d’optimisme afin de redynamiser les troupes et pas seulement le temps d’une compétition sportive….

POUR EN FINIR AVEC LA CULTURE DE LA LOSE (EDITO DU 28/11)

Ils étaient destinés à accéder enfin à la fonction présidentielle pour le premier et à s’offrir une quatrième victoire électorale d’affilée pour la seconde….

Or, ce dimanche 19 novembre 2017 a surtout officialisé la fin de la carrière politique du premier cité, François Fillon, ex-favori imbattable de la présidentielle qui a donc confié les clés de son micro-parti à son fidèle lieutenant Bruno Retailleau.

Il pourra ainsi se consacrer à ses nouvelles fonctions dans lesquelles il gagnera enfin (beaucoup) d’argent sans avoir à se justifier ….

Tandis que la seconde, Angela Merkel, celle que l’on surnomme « la patronne « de l’Union européenne n’a pas réussi à former une nouvelle coalition « à l’Allemande », l’obligeant de fait à renvoyer ses électeurs aux urnes et de constater que son amère victoire de septembre pourrait alors se transformer en testament politique…

Quels points communs peut-on trouver entre ses deux enfants du pouvoir, sinon qu’ils sont tous les deux   nés   en 1954 et qu’ils appartiennent à des familles politiques conservatrices ?

Peut-être dans le fait d’avoir trouver très jeune un mentor en politique comme ce fut le cas pour François Fillon avec l’ex-Ministre Joel Le Theule, disparu prématurément, lui permettant de devenir le benjamin de l’Assemblée nationale en 1981 et de n’avoir connu que «la politique » comme métier malgré une vocation de journaliste, dixit l’intéressé…

Ce fut également le cas pour Angela Merkel, mais dans un contexte totalement différent : la toujours Chancelière a grandi dans l’ancienne RDA, régime autoritaire, pilier de l’ancien Bloc de l’Est, où cette fille d’un pasteur qui s’accoquinera avec le pouvoir, fera des études scientifiques et deviendra Physicienne.

A la chute du mur de Berlin en 1989 qui réunifiera les deux Allemagne séparées depuis 40 ans, elle finira par croiser la route d’Helmut Kohl et gravira lentement mais surement tous les échelons qui mènent au pouvoir….

Le notable de la Sarthe trouvera un nouveau mentor en la personne de Philippe Seguin, se rapprochant ainsi de la « Droite sociale », et occupera toutes les fonctions possibles dans le monde politique : Maire de Sablé sur Sarthe, président de Conseil général, régional, ministre et enfin premier ministre suite à son rapprochement avec Nicolas Sarkozy….

Son heure était arrivée avec son éclatante victoire à (la très réussie) primaire de la Droite, quand l’ancien « collaborateur » de Nicolas Sarkozy, qui tacla son ancien patron lors d’un débat avec sa formule assassine : « imagine-t’ont le général de Gaulle mis en examen ? ». Les jeux étaient faits, du moins, le pensait-Il …

Et puis patatras !!!!

Une campagne électorale qui se transforma rapidement en cauchemar, certaines révélations de médias accusant de favoritisme familial, le « père la vertu » qui voulait « demander aux Français » de faire de lourds sacrifices pour sortir du marasme provoqué par tous les gouvernants précédents 

Il se prend les pieds dans le tapis, étant lui aussi« mis en examen » et se réfugie dans une obstination « jusqu’au boutiste »dont on connait la suite : pour la première fois depuis 1958, la droite est éliminée dès le 1 er tour de la présidentielle….

Madame Merkel a certes gagné l’élection face à un trop fade Martin Schultz, mais le système politique Allemand, du fait du mode électoral à la proportionnelle, l’oblige à fabriquer des « combinaisons politiques » pour pouvoir comme ce fut le cas avec le SPD, son principal adversaire.

Cette fois ci, ces derniers ont décliné l’invitation ainsi que les libéraux. La poussée de l’Extrême droite populiste, provoquée par l’arrivée massive de migrants durant la dernière législative est pour beaucoup dans cette impasse politique….

Résultat : comme en France, une première, l’impossibilité de constituer une majorité amène la chancelière à tenter son va-tout au risque de sortir du champ politique à jamais….

Usure du pouvoir, volonté de gouverner autrement ? Comme pour François Fillon, Angela Merkel a peut-être fait le combat de trop… L’avenir nous le dira, car on le sait, en politique on n’est jamais vraiment mort…….

FIN DE PARTIE ? (EDITO DU 22/11)

Généralement, les Vendredi 13 sont considérés comme des jours de chance….

Jour de chance pour espérer empocher le gros lot au Loto ou encore permettre à l’Equipe de France de Football de battre l’Allemagne 2 à 0 au stade de France, ce même jour de 2015. Mais qui s’en souvient aujourd’hui ?

A vrai dire, personne, tant la tragédie sanglante qui s’est déroulée au même moment au Stade de France et à travers les rues de l’Est Parisien a effacé cet exploit sportif pour plonger l’Hexagone entier dans l’effroi….

Plus de 130 victimes innocentes et plus de 400 grièvement blessées qui avaient le malheur d’être à la terrasse d’un café ou encore d’assister à un concert de Hard Rock au mythique Bataclan.

 Toutes ont été exécutées froidement par une poignée de fanatiques « religieux », ivres de haine et de violence, se revendiquant de l’organisation terroriste DAECH.

L’exécutif de l’époque, dirigé par François Hollande s’est montré à la hauteur de cette tragédie humaine en prenant très rapidement les mesures qui s’imposaient dont la mise en place de l’état d’urgence ainsi qu’une logistique de secours des victimes. Rendons hommage au dévouement des forces de l’ordre et des équipes de secours dépêchés sur place…

La présence de l’ancien chef d’Etat auprès de son successeur Emmanuel Macron ce 15 novembre 2017 pour commémorer l’évènement était justifié.

Un lâcher de ballon symbolique, le cri déchirant des proches de victimes, l’émotion sincère d’Emmanuel Macron face à l’impossibilité de certains parents à faire le deuil auront fait de cette journée un grand moment de prise de conscience et de concorde nationale.

L’énonciation du nom de chaque victime aura servi de rempart à l’oubli ou à l’indifférence provoquée par la fuite du temps…

« Plus jamais ça » murmurait certains dans un silence glacial et plein de recueillement….

Malheureusement on déplore, non sans un certain fatalisme que face à la barbarie orchestrée par des loups solitaires (Tragédie de Nice ou Charlie Hebdo), et malgré notre vigilance, nous ne sommes à l’abri de rien ni de personne…

AFIN QUE NUL N'OUBLIE (EDITO DU 15/11)

Paris, Barcelone, Mogadiscio : trois villes qui n’ont pas forcément grand-chose en commun, sinon l’appartenance à l’Europe pour les deux premières alors que la troisième est nichée dans la corne de l’Afrique….

La capitale française a remplacé les manifestations anti-loi travail par celles concernant les violences faites aux femmes, remises en lumière récemment par les affaires Weinstein, Rozon ou encore Tariq Ramadan….

A Barcelone, la proclamation de l’indépendance a fait « pschitt » depuis que Madrid a mis sous tutelle la Generalitat, là ce sont à présent les unionistes, les catalans qui ne veulent pas être indépendants de l’Espagne, ce qui constituerait, pour eux, un grand saut dans l’inconnu…

A Mogadiscio, capitale d’une Somalie en pleine déliquescence, on ne défile pas, on pleure les morts victimes d’un terrorisme aveugle, obligeant une population meurtrie à vivre un cauchemar éveillé et ce, dans l’indifférence des puissances occidentales …Deux attentats, deux carnages en l’espace de quinze jours….

Depuis son indépendance en 1960, cette ex-colonie Italienne (au sud) et britannique (au nord), n’aura connu que des turbulences politiques, mis à part les dix premières années de son existence

Mais en 1969, un coup d’état porta au pouvoir Syaad Barre, qui l’amènera à un rapprochement avec les soviétiques, mais le régime dictatorial n’en tirera aucun bénéfice car les chances de développement et de mieux-être passeront à la trappe, le géant de l’est préférant soutenir le voisin marxiste Ethiopien.

Les Américains tenteront de reprendre la main dans cette région mais sans plus de succès, le pays glissant progressivement dans la déliquescence, rongé par les luttes claniques entre le nord et le sud. Affublé du titre peu enviable de « pays le plus corrompu » du monde, en relations conflictuelles avec ses voisins.

La sécession non reconnue du Somaliland, la montée en puissances des Chabab sanguinaires, téléguidés par le terrorisme islamique ne laisse pas présager des jours meilleurs. Nous, pauvres occidentaux affichant une indignation diplomatique et surtout une impuissance face à cette quadrature du cercle.

 

 

 

MOGADISCIO PARIS BARCELONE (EDITO DU 31/10)

C’est bien connu, il n’y a rien de plus dangereux qu’un volcan resté endormi très longtemps et qui sort subitement de sa léthargie….

Il s’agit ici d’un volcan médiatique, celui qui renfermait dans ses profondeurs abyssales des « secrets de polichinelle » aux dires de certains et qui a soudainement « craché » aux yeux de l’opinion le douloureux problème du « harcèlement » aussi bien moral que sexuel.

La récente affaire Weinstein, du nom du Nabab adulé de Hollywood hier, et qui est devenu aujourd’hui un véritable paria à la suite des révélations d’actrices « harcelées » a fait remonter à la surface des années d’Omerta.

 Dans un milieu où cette loi du silence, ou plutôt de l’indifférence a permis à bon nombre de « people » de pouvoir bien vivre pour ensuite condamner de façon un peu gênée les exactions de celui qui les avait faits rois…

On plaisante souvent sur les « promotions canapé », caricaturées par l’adage « si tu veux réussir dans le milieu, il faut coucher ».  Pas seulement, le milieu du cinéma ou de la télévision, mais aussi dans celui de la politique ou de l’entreprise, bien sûr….

C’est souvent le sentiment d’impunité qui anime les protagonistes de ces actions sordides ou une forme d’auto persuasion qu’il ne s’agit que d’un « jeu de l’amour et du hasard » ou d’une invitation au libertinage assumé….

Jamais de mea culpa lorsque les révélations arrivent en cascade : soit la fuite, soit le silence ou encore l’indignation feinte restent le système de défense des accusés….

Le développement fulgurant des réseaux sociaux a fait sauter indéniablement des verrous, libérant la parole de bon nombre de victimes de ses agressions. Les médias traditionnels (radio, télévision, presse) mettent en avant le fait que plus de la moitié des femmes ont été au moins une fois victime de ce type d’intimidations.

La mise en place d’outils sur le net pour ne plus hésiter à parler (par ex :« dénonce ton porc ») ont pour dessein de libérer la parole des victimes et donc de tenter de mettre fin à ses « droits de cuissage » d’un autre temps. 

 Mais attention de ne pas en faire des machines à délation avec un relent de subjectivité, voire d’établissement du soupçon permanent. Si dénoncer une personne en danger ou en état de vulnérabilité peut s’avérer salutaire, en revanche la délation » sous forme anonyme peut nous rappeler certaines heures sombres de notre histoire….

Et puis, si le pouvoir illimité des nouveaux médias permet de réveiller les consciences à grande échelle, il n’en demeure pas moins qu’ils ont tendance à nous inonder de révélations en cascade qui finissent à s’évaporer aussi rapidement qu’elles sont apparues…

De l’indignation du moment, peut rapidement retomber l’indifférence… Restons vigilants….

LE VOLCAN ENDORMI (EDITO DU 23/10)

C’est indéniable, il semblait ne pas avoir d’ennemis, ce qui est rare dans une période aussi clivante que la nôtre où n’importe quoi permet de polémiquer avec n’importe qui. Il est parti à 87 ans, celui que l’on surnommait parfois le Gentleman charmeur avec son éternelle moustache et sa voix de velours….

 Je veux bien sûr parler de Jean Rochefort qui comme les autres nous paraissait immortel et qui s’en est allé discrètement rendant inconsolable bon nombre de nos contemporains qui semblaient l’avoir toujours connu…

Né à Nantes en 1930, il avait grandi non sans ennui dans sa ville natale. Son père l’imaginait en comptable mais lui avait plutôt envie de « bruler les planches ». Il décide de « monter » à Paris au début des années 50 afin d’intégrer le conservatoire d’art dramatique. C’est là qu’il formera un cercle « d’amis pour la vie » avec les Belmondo, Marielle, Cremer ou Rich. Ils étaient des compagnons de galère ou de vache enragée, menant une vie de bohème assurée avant de connaitre un succès jamais démenti….

Beaucoup se voyait en haut de l’affiche et tous ceux-là y sont arrivés, certains plus vite que d’autres (Belmondo) mais sans jamais oublier leurs copains. Notre Bebel national, affecté par la disparition de son vieil ami n’a-t ’il pas confessé qu’il lui avait mis le pied à l’étrier, aussi bien au niveau du métier que de découvrir une passion qui allait devenir dévorante : celle de la race chevaline….

Rochefort, d’abord second rôle, aura connu la vraie consécration à la quarantaine. Sa filmographie imposante, certes plus modeste ces derniers temps, nous revient vite en mémoire : l’inoubliable dytique d’Yves Robert : « Un éléphant, ça trompe énormément » et « nous irons tous au paradis », « le cavaleur » de Philippe de Broca, « Que la fête commence » de Bertrand Tavernier ou encore le « mari de la coiffeuse » ». Capable de tout jouer, aussi bien la comédie où la déconnade est reine qu’un jeu très intériorisé comme dans « le Crabe Tambour » de Pierre Schoendoerffer qui lui vaudra d’ailleurs un César du meilleur acteur….

Il traversera les années, aura une relation privilégiée avec certains réalisateurs tels Yves Robert ou Patrice Leconte qui lui fera interpréter le rôle pathétique du présentateur « Has been » de Tandem.

Quand l’humour se mêle au désespoir…

Outre ses copains Marielle et Noiret, retrouvés dans « les grands ducs », éloge hilarant du cabotinage, il côtoiera certains acteurs de générations différentes : Johnny Hallyday, François Berléand ou encore Guillaume Canet qui le considèrait comme son « Père de cinéma » et qui partageait avec lui la même passion du cheval et le même environnement (« la forêt de Rambouillet ») ……

Il tournera d’ailleurs de plus en plus, parfois pour assouvir sa passion ruineuse pour la plus noble conquête de l’homme, la faisant même partager à ses copains, femmes ou enfants….

Une page se tourne ainsi définitivement, celle d’une France qui avait grandi après la Guerre et prospérer au cours des « Trente Glorieuses » dont l’ami Rochefort fut un savoureux protagoniste. Malgré l’émotion suscitée par cette disparition, le spectacle continue, comme aurait-dit l’artiste qui savait allier aussi bien la mélancolie, la fragilité des êtres qu’un humour décapant qui ne cessera jamais de nous faire rire…

Salut l’artiste !

SALUT L'ARTISTE (EDITO DU 15/10)

« Ils ne voteront pas ! »

 C’est ce que pensait encore le pouvoir central, la veille du Dimanche 1 er Octobre à propos des Catalans appelés à se prononcer « pour » ou « contre » l’indépendance de leur province.

Beaucoup d’entre eux se sont pourtant déplacés, bravant ainsi l’interdiction d’un scrutin jugé illégal par le pouvoir Madrilène.

De nombreux policiers venus du reste de l’Espagne étaient déployés pour empêcher la tenue du scrutin et non pas hésiter à utiliser la force pour y parvenir. Les scènes de violence policière ont été montrées « « en boucle » sur les télévisions et les réseaux sociaux, faisant augmenter de plusieurs crans  la grande tension qui existait déjà entre la province rebelle et le pouvoir central….

Certains y ont vu des méthodes dignes de la période Franquiste, d’autres au contraire rien d’autre que le juste respect de la loi : un scrutin illégal ne peut se dérouler et se doit d’être réprimé….

L’autorité Catalane a enfreint la loi en voulant organiser coûte que coûte ce scrutin afin de lancer une véritable « procédure de divorce » avec l’Espagne. Les récents attentats de Barcelone avait fait croire que, dans un moment tragique, le sentiment d’unité nationale régnait toujours mais cela n’était qu’une parenthèse dans un conflit qui a éclaté dès le retour de la démocratie en 1977.

Malgré des concessions faites au cours du temps (plus d’autonomie, reconnaissance de la langue catalane, décentralisations des services de l’Etat), la Catalogne, région prospère dont la capitale reste un « poumon économique » de l’Espagne, est passée de la volonté autonomiste à celle indépendantiste, et surtout Républicaine.

Les acteurs de cette indépendance catalane, menée par l’ancien journaliste Carles Puigdemont clament leur volonté d’effectuer une sorte de révolution de velours (comme ce fut le cas lors de la séparation entre la Tchéquie et la Slovaquie en 1991), de divorce à l’amiable.

Le pouvoir central y voit au contraire, la montée d’un radicalisme pur et dur et surtout le risque d’un effet « boule de neige » sur le reste du territoire Espagnol : la volonté séparatiste pourrait donner des idées au Pays Basque, à la Galice ou encore aux Iles Baléares….

Les « élections illégales » ont donné 90 % de « Si » à l’indépendance. Mais un grand nombre d’électeurs (+de 50%) ne se sont pas déplacés…. Et puis, Barcelone ne représente que la moitié de la population cette province de 7 millions d’habitants. Le sentiment séparatiste est-il aussi fort dans le reste de la Communauté ?

Des récents sondages montraient que malgré cette poussée indépendantiste sensible, la volonté de rester au sein de la couronne espagnole restait majoritaire. Plus par raison que par conviction : l’indépendance de la Catalogne entrainerait de facto l’exclusion de celle-ci de l’Union européenne …

La province est économiquement dynamique, se revendiquant même la communauté autonome la plus prospère d’Espagne avec une croissance de 3.7 % (contre 3.2 % pour le reste du pays), représentant 20 % de la richesse du Royaume mais fortement endettée et dépendant d’une Europe qui ne reconnait que Madrid comme interlocuteur…. 

Un risque d’isolement qui pourrait donc beaucoup pénaliser[PD1]  la jeune république. Et qu’en pense le reste de l’Europe ? Si les instances européennes ont vigoureusement condamné la tenue du scrutin et s’avèrent très opposées à ce type de séparatisme qui pourrait également donner de nouvelles tentations au cœur du vieux continent (Flandre, Nord de l’Italie, Ecosse, Corse…) qui ébranlerait de façon inexorable la stabilité déjà fragile de l’Union.

 Elles préfèrent rester sur une forme de neutralité quant à l’issue de ce psychodrame : il s’agit d’une affaire intrinsèque à l’Espagne….

Le discours du roi Felipe VI en faveur de l’unité (roi de tous les espagnols, catalans compris) et mettant en exergue « l’irresponsabilité » des dirigeants indépendantistes, la fermeté d’un Mariano Rajoy à la tête d’une coalition gouvernementale fragile et la détermination (avec des nuances) de Carles Puigdemont à déclarer dès la semaine prochaine l’indépendance de façon unilatérale ne laissent pas présager une issue rassurante ….

La mise sous tutelle de la Province pourrait être décrétée par le pouvoir central (qui en a le droit constitutionnellement) mais cette solution légale mais autoritaire ne ferait que mettre le « feu aux poudres » à une situation déjà explosive….

La reprise du dialogue serait certainement la meilleure des solutions. L’union européenne pourrait jouer le rôle d’arbitre afin que chacune des parties y trouvent son compte : encore plus d’autonomie mais toujours au sein de la Couronne…. A l’heure actuelle, plus facile à dire qu’à faire…

NO VOTARAN ! (EDITO DU 03/10/2017)

Il faisait si beau ce dimanche 24 septembre que de nombreux citadins étaient partis en week-end comme pour faire ses adieux à un été mitigé….

Mais c’était également un jour de consultation électorale, aussi bien en France avec les sénatoriales qu’en Allemagne avec les législatives.

Dans le premier cas, Il s’agissait du renouvellement de la moitié de ces élus choisis par les grands électeurs, dans le second, la reconduction ou non de l’équipe de la Chancelière.

Peu de surprises étaient à attendre, aux dires des observateurs avisés : le sénat resterait à droite, avec une éventuelle poussée de la France en Marche et Angela Merkel confirmerait son insolente assise électorale….

Ces prédictions se sont concrétisées mais avec des bémols : d’abord en France, la contre-performance du parti présidentiel qui n’a pas réussi la percée escomptée : conscient de ne pouvoir gagner, il espérerait toutefois obtenir une cinquantaine de sièges, il devra se contenter de moins de 30.

La raison principale réside dans les relations devenues compliquées entre un pouvoir exécutif qui a décidé de procéder à des coupes drastiques dans le fonctionnement des collectivités locales (dont la très emblématique suppression progressive de la taxe d’habitations) et ses élus….

En Allemagne, l’affaissement des partis traditionnels (CDU et SPD) au profit d’un mouvement politique extrémiste de droite : l’AFD, connu pour ses positions anti (islamistes, climatiques, système) ont ébranlé largement une chancelière qui paie certainement sa généreuse politique d’accueil massif en faveur des migrants et également les résultats contradictoires d’un pays qui affiche d’insolents succès économiques au détriment d’une frange non négligeable de la population en voie de paupérisation….

En fin de soirée, dans l’hexagone, certains esquissaient un large sourire de soulagement : non, le vieux monde d’avant la «Révolution Macronnienne » n’avait pas totalement disparu !

 Fort d’un socle électoral solide, la Droite et même le parti Socialiste qui sortait du « coma » pour humer un doux parfum de résurrection non sans une délectation.

Les deux acteurs de « l’ancien monde » exultaient à l’idée d’avoir freiné, au moins le temps d’une soirée, le rouleau compresseur qui n’avait cessé d’aplatir leur plate bandes depuis le printemps….

D’Outre-Rhin, la victoire électorale de l’équipe sortante avait de lourds relents d’amertume : cette poussée d’un parti qualifié peut être de façon excessive de « néo-nazi », faisait ressurgir un souvenir douloureux pour une Allemagne qui ne souhaitaient surtout plus être hantée par ses vieux démons.

 Mais cela faisait également sonner le glas pour une coalition sortante avec le retrait du SPD, contrariant quelque peu les grandes visées de Madame Merkel, comme moteur d’une Europe en quête d’un second souffle…

Nous continuons donc à vivre une période incertaine et pouvons constater que cette grande idée d’une « fédération d’états » clamant « l’ode à la joie » (hymne d’une Europe unie) face à deux grands blocs menaçants : Amérique du nord /Asie reste un concept difficile à concrétiser….

La peur de l’avenir, la réticence de nos contemporains à faire « bouger les lignes et l’inexorable montée du populisme reste nos moutons noirs qu’il serait bon de faire paitre ailleurs.

Dans l’attente, on s’évade ainsi un dimanche à la campagne comme pour oublier un monde en voie de disparition….

UN DIMANCHE A LA CAMPAGNE (EDITO DU 26/09)

Nous l’avions bien dit lors de la moiteur estivale : la rentrée sera agitée. Et dans tous les sens du terme, d’abord au niveau climatique : l’impitoyable cyclone Irma a balayé deux de nos paradis ultra-marins : St Martin et St Barthélémy, causant des dégâts qui s’avèrent considérables…

 A l’émotion suscitée par ce drame a succédé aussitôt une polémique sur la capacité de l’exécutif à réagir quant à la gestion des opérations de secours. Des voix de l’opposition se sont élevées pour dénoncer le sempiternel « amateurisme » du pouvoir sans connaître réellement les difficultés rencontrées par la logistique sur place (organismes publics rayés de la carte, communications téléphoniques très difficiles, routes impraticables, nombre de victimes à déterminer, etc. …).

Une opposition (de droite comme de gauche) qui se révèle toujours "sonnée" d’avoir été déboutée par un Emmanuel Macron aussi imprévisible que triomphant lors du printemps dernier.....

Condamnée à énoncer des « Y’a qu’a, faut qu’on » et d’émettre des généralités sur ce devrait être l’exercice du pouvoir si elle était aux affaires, c’est une opposition qui continue donc à se « chercher » et à tenter de trouver une forme de leadership face à la large majorité Macronnienne issue des urnes de juin qui se targue d’être légitimée par la volonté populaire du suffrage universel.

Mais on sait que cette « légitimité » reste toute relative puisque le fort taux d’abstention des élections présidentielle et législative contrarie quelque peu cet état de fait. La droite reste forte mais plus divisée que jamais tandis que la gauche de gouvernement tente de sortir du gouffre dans lequel elle est tombée.

On voit bien que la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon s’affirme comme la véritable opposition au pouvoir en place, montant en première ligne pour déclencher le nouvel œil du cyclone, celui-ci sur le front social : le code du travail ou les régimes de retraite. Elle peut agiter les "chiffons rouges" de la révolte, avec comme allié objectif, la CGT. Son petit groupe de 17 députés ne cesse de relayer les médias pour alerter l’opinion afin de se mettre en marche pour éviter ce qu’elle appelle la « casse sociale » de Macron et de son allié naturel, le Medef…. A contrario d’un Front national mené par une Marine Le Pen, sans groupe parlementaire, contestée par certaines de ses troupes et toujours sonnée par son échec à la présidentielle….

L’automne risque d’être très perturbée et la chute du thermomètre, tant climatique que social risque de continuer. La difficulté de la France à se réformer durablement, la crainte d’un monde plus incertain que naguère, la persistance d’un conservatisme destructeur ou la montée des populismes restent de vraies questions auxquelles nous devrons apporter des réponses, non pas dans l’urgence mais dans un avenir proche et surtout avec ce qui nous manque cruellement : l'interêt général.....

 

NOUS SOMMES TOUS BARCELONAIS (EDITO DU 19/09)

Nous l’avions bien dit lors de la moiteur estivale : la rentrée sera agitée. Et dans tous les sens du terme, d’abord au niveau climatique : l’impitoyable cyclone Irma a balayé deux de nos paradis ultra-marins : St Martin et St Barthélémy, causant des dégâts qui s’avèrent considérables…

 A l’émotion suscitée par ce drame a succédé aussitôt une polémique sur la capacité de l’exécutif à réagir quant à la gestion des opérations de secours. Des voix de l’opposition se sont élevées pour dénoncer le sempiternel « amateurisme » du pouvoir sans connaître réellement les difficultés rencontrées par la logistique sur place (organismes publics rayés de la carte, communications téléphoniques très difficiles, routes impraticables, nombre de victimes à déterminer, etc. …).

Une opposition (de droite comme de gauche) qui se révèle toujours "sonnée" d’avoir été déboutée par un Emmanuel Macron aussi imprévisible que triomphant lors du printemps dernier.....

Condamnée à énoncer des « Y’a qu’a, faut qu’on » et d’émettre des généralités sur ce devrait être l’exercice du pouvoir si elle était aux affaires, c’est une opposition qui continue donc à se « chercher » et à tenter de trouver une forme de leadership face à la large majorité Macronnienne issue des urnes de juin qui se targue d’être légitimée par la volonté populaire du suffrage universel.

Mais on sait que cette « légitimité » reste toute relative puisque le fort taux d’abstention des élections présidentielle et législative contrarie quelque peu cet état de fait. La droite reste forte mais plus divisée que jamais tandis que la gauche de gouvernement tente de sortir du gouffre dans lequel elle est tombée.

On voit bien que la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon s’affirme comme la véritable opposition au pouvoir en place, montant en première ligne pour déclencher le nouvel œil du cyclone, celui-ci sur le front social : le code du travail ou les régimes de retraite. Elle peut agiter les "chiffons rouges" de la révolte, avec comme allié objectif, la CGT. Son petit groupe de 17 députés ne cesse de relayer les médias pour alerter l’opinion afin de se mettre en marche pour éviter ce qu’elle appelle la « casse sociale » de Macron et de son allié naturel, le Medef…. A contrario d’un Front national mené par une Marine Le Pen, sans groupe parlementaire, contestée par certaines de ses troupes et toujours sonnée par son échec à la présidentielle….

L’automne risque d’être très perturbée et la chute du thermomètre, tant climatique que social risque de continuer. La difficulté de la France à se réformer durablement, la crainte d’un monde plus incertain que naguère, la persistance d’un conservatisme destructeur ou la montée des populismes restent de vraies questions auxquelles nous devrons apporter des réponses, non pas dans l’urgence mais dans un avenir proche et surtout avec ce qui nous manque cruellement : l'interêt général.....

 

L'OEIL DU CYCLONE (EDITORIAL DU 12/09)

Le mois d’août a commencé avec la disparition à 89 ans d’une grande dame du 7 -ème art : Jeanne Moreau, une semaine après Claude Rich.

Toute une époque qui se termine, commencée sur les planches d’Avignon à la fin des années 40, en passant par les films noirs jusqu’à nos jours.  Une carrière française et internationale, auréolée par des classiques que l’on doit à de grands metteurs en scène : Losey, Louis Malle, Bertrand Blier, Antonioni, sans oublier bien sûr François Truffaut.

Et surtout cette voix rauque, immortalisée par un passage par la chanson Jeanne Moreau dont le fameux « tourbillon de la vie » de Serge Rezvani dans « Jules et Jim ».

Nous n’oublierons pas la femme adultérine et meurtrière d’« Ascenseur pour l’échafaud » , « La mariée était en noir » qui élimine froidement les assassins de son époux fraîchement épousé ou encore la complice de BB dans « Viva Maria ». C’est la magie du cinéma, on ne meurt pas vraiment, on continue à vivre, la présence gravée éternellement sur la pellicule……

L’été se poursuit, toujours plus chaud, surtout dans le sud-est, où une escadrille de Canadair continue d’arroser des massifs forestiers toujours aussi vulnérables. Et cette sacrée canicule qui ne cesse de s’étendre sur le reste de l’Hexagone.

Il fait si chaud qu’on comprend l’exaspération d’Edouard Philippe concernant la résolution tardive de la « grosse panne » à la gare Montparnasse qui a semé la panique chez les usagers….

Tout le monde est donc fatigué, à commencer par le personnel politique.  Il est temps que les vacances arrivent, tant cette année politique aura été riche en rebondissements.  Ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon qui dira le contraire en poussant un énième coup de gueule concernant le « droit aux vacances des députés ». Ces pauvres parlementaires qui viennent de voter largement la loi sur la moralité politique mais qui trainent en longueur quant à la suppression de la « réserve parlementaire ».

Allez encore, un petit effort, bientôt l’évasion et l’émergence d’une nouvelle effervescence malgré le farniente et l’insouciance. C’est peut-être ça aussi le tourbillon de la vie.

 

LE TOURBILLON DE LA VIE (EDITO DU 03/08)

La météo est capricieuse en ce moment : la canicule arrive et disparait, alternant avec des journées au dessous des normales saisonnières : soit on étouffe, soit on grelotte.

Le nord de la France pluvieux contraste avec un sud ravagé par d’incessants incendies qui ne laissent aucun répit aux valeureux pompiers.

Mais il n’y a pas qu’avec la météo que le thermomètre fait des yoyos, en témoigne la période agitée que vit l’exécutif à l’aube des cent jours de l’ère Macron : une chute spectaculaire de la popularité du jeune président : passant en un mois de 64 % à 36 % d’opinions favorables !

Moins que François Hollande à la période similaire en 2012….

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce brusque désamour de l’opinion à l’endroit de celui qu’ils ont massivement porté au pouvoir…

La première des raisons est une force d’exercice du pouvoir très personnelle qui ne sied pas à une opinion habituée depuis le début de la cinquième république au respect des codes qui régissent la fonction présidentielle : le président préside, le premier ministre gouverne, avec prudence et sobriété.

Mais on sait depuis Nicolas Sarkozy, que la fonction de président a été désacralisée, voguant vers un cap de l’ultra-présidence ou se perdant dans les brumes de l’indécision constante en ce qui concernait son successeur, François Hollande.

L’ancien ministre de François Hollande qui est rentré très vite dans le costume présidentiel en jeune homme pressé qu’il est, apparaît aux yeux de l’opinion comme un crypto-libéral teinté d’un autoritarisme avoué.

L’épisode le plus frappant est bien sûr celui de la démission du chef d’état-major des armées, le général de Villiers dans lequel Emmanuel Macron, ayant peu goûté les propos triviaux du chef militaire concernant la réduction drastique des dépenses militaires, avait rappelé de manière cinglante, qu’il était, lui, le véritable « chef des armées ».

Si cette affirmation est vraie, il n’en demeure pas moins que cette politique constitue un gros caillou dans la chaussure présidentielle. On sait depuis longtemps que les moindres faits, gestes ou autres dérapages sont toujours mis en avant par quelques « observateurs » professionnels……

Mais la deuxième des raisons sur cette chute de popularité est surtout le faible socle électoral du système Macron. Si le jeune président a largement triomphé de Marine Le Pen, il est évident que le fort taux d’abstention du 2 -ème tour relativise cette élection qui demeure plus un vote par défaut que par réelle adhésion, contrairement à celle d’un Mitterrand en 1981 ou d’un Sarkozy en 2007.

Le grand chambardement des trois derniers mois qui a envoyé une majorité de députés novices et un gouvernement brouillant le traditionnel clivage droite-gauche, a fait oublier que l’on n’efface pas d’un revers de manche plus d’un demi-siècle de politique traditionnelle…

 De plus, la trompeuse apathie des corps constitués et la gentille complaisance de nombreux médias sur l’irrésistible ascension d’un jeune homme doué ne doivent pas non faire oublier que la rentrée risque d’afficher des températures élevées en matière de « grogne sociale ».

Le capitaine Macron et son équipe réussiront- ils à affronter les quarantièmes rugissants de la contestation à la rentrée et garder le cap non pas de la « réforme » mais de celui de la « transformation » d’un modèle social généreux mais devenu dépassé.

Actuellement, certains analystes prédisent des jours sombres pour le pouvoir en place, l’opposition (les républicains et la France insoumise, un peu de ce qui reste du PS) ironise sur la « navigation à vue » de ce pouvoir « élu par défaut ». Qu’en pense le seul maître à bord : « laissez-les dire ou laissez-moi faire »?.

Réponse dans les prochains mois….

LA CHUTE DU THERMOMETRE (EDITO DU 13/08)

La météo est capricieuse en ce moment : la canicule arrive et disparait, alternant avec des journées au dessous des normales saisonnières : soit on étouffe, soit on grelotte.

Le nord de la France pluvieux contraste avec un sud ravagé par d’incessants incendies qui ne laissent aucun répit aux valeureux pompiers.

Mais il n’y a pas qu’avec la météo que le thermomètre fait des yoyos, en témoigne la période agitée que vit l’exécutif à l’aube des cent jours de l’ère Macron : une chute spectaculaire de la popularité du jeune président : passant en un mois de 64 % à 36 % d’opinions favorables !

Moins que François Hollande à la période similaire en 2012….

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce brusque désamour de l’opinion à l’endroit de celui qu’ils ont massivement porté au pouvoir…

La première des raisons est une force d’exercice du pouvoir très personnelle qui ne sied pas à une opinion habituée depuis le début de la cinquième république au respect des codes qui régissent la fonction présidentielle : le président préside, le premier ministre gouverne, avec prudence et sobriété.

Mais on sait depuis Nicolas Sarkozy, que la fonction de président a été désacralisée, voguant vers un cap de l’ultra-présidence ou se perdant dans les brumes de l’indécision constante en ce qui concernait son successeur, François Hollande.

L’ancien ministre de François Hollande qui est rentré très vite dans le costume présidentiel en jeune homme pressé qu’il est, apparaît aux yeux de l’opinion comme un crypto-libéral teinté d’un autoritarisme avoué.

L’épisode le plus frappant est bien sûr celui de la démission du chef d’état-major des armées, le général de Villiers dans lequel Emmanuel Macron, ayant peu goûté les propos triviaux du chef militaire concernant la réduction drastique des dépenses militaires, avait rappelé de manière cinglante, qu’il était, lui, le véritable « chef des armées ».

Si cette affirmation est vraie, il n’en demeure pas moins que cette politique constitue un gros caillou dans la chaussure présidentielle. On sait depuis longtemps que les moindres faits, gestes ou autres dérapages sont toujours mis en avant par quelques « observateurs » professionnels……

Mais la deuxième des raisons sur cette chute de popularité est surtout le faible socle électoral du système Macron. Si le jeune président a largement triomphé de Marine Le Pen, il est évident que le fort taux d’abstention du 2 -ème tour relativise cette élection qui demeure plus un vote par défaut que par réelle adhésion, contrairement à celle d’un Mitterrand en 1981 ou d’un Sarkozy en 2007.

Le grand chambardement des trois derniers mois qui a envoyé une majorité de députés novices et un gouvernement brouillant le traditionnel clivage droite-gauche, a fait oublier que l’on n’efface pas d’un revers de manche plus d’un demi-siècle de politique traditionnelle…

 De plus, la trompeuse apathie des corps constitués et la gentille complaisance de nombreux médias sur l’irrésistible ascension d’un jeune homme doué ne doivent pas non faire oublier que la rentrée risque d’afficher des températures élevées en matière de « grogne sociale ».

Le capitaine Macron et son équipe réussiront- ils à affronter les quarantièmes rugissants de la contestation à la rentrée et garder le cap non pas de la « réforme » mais de celui de la « transformation » d’un modèle social généreux mais devenu dépassé.

Actuellement, certains analystes prédisent des jours sombres pour le pouvoir en place, l’opposition (les républicains et la France insoumise, un peu de ce qui reste du PS) ironise sur la « navigation à vue » de ce pouvoir « élu par défaut ». Qu’en pense le seul maître à bord : « laissez-les dire ou laissez-moi faire »?.

Réponse dans les prochains mois….