IL ETAIT UNE FOIS …LE NOUVEAU GOUVERNEMENT (Edito du 07/07)
L’attente de l’annonce d’un remaniement ministériel est toujours un grand moment de solitude pour les observateurs de la vie politique qui se prêtent alors à tous les scénarii possibles d’entrée ou de sortie de ministres, comme pour donner un peu de « piment » à une actualité chatouillée par un suspense insoutenable….
N’oublions pas le stress ou la résignation d’une équipe sortante qui rappellent l’Officier Drogo qui guette un ennemi potentiel en scrutant le « Désert des Tartares » ou encore la fébrilité d’aspirants-ministres qui espèrent bien récolter les Moissons du Ciel au bal des Débutantes….
C’est vrai, choisir à présent un ministre n’est plus une partie de plaisir : il doit être incorruptible, d’où une indispensable enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon pour éviter les bévues des remaniements précédents afin d’éviter de se retrouver avec une sorte de « Clan des Siciliens » …
En concertation avec le Président de la République, la mission de Jean Castex n’est pas des plus aisées mais le nouveau chef du gouvernement, auréolé de son succès en tant que « Monsieur déconfinement » en plus d’être ce Gascon technocrate mais issu des territoires se veut également un homme de combat qui a su intégrer les « règles du nouveau Western », celles de la vie politique….
Certes peu connu comme l’était son prédécesseur il y a trois ans, l ’homme est expérimenté, il fut Secrétaire général adjoint de l’Elysée comme son actuel patron et aime a rappeler que« peu importe si pour l’instant, mon nom n’est personne, je ne cherche pas la lumière dans une pièce mal éclairée mais plutôt des résultats »
On attendait un « remaniement de grande ampleur », du genre « il était une fois la révolution » que l’on entendait harmonieusement susurrer dans les antichambres du pouvoir, on aura eu droit à un casting parfois insolite, genre film du dimanche soir que l’on pourrait projeter au « Cinéma Paradiso » du quartier….
Certains y ont vu seulement un banal exercice de chaises musicales : exit ceux qui faisaient des couacs au sein de l’orchestre : Christophe Castaner va cesser d’entendre rugir les gyrophares de la colère pour retrouver celui du chant des cigales de Haute-Provence tout comme l’atypique mais gaffeuse Sibeth N’Diaye, ou encore l’ex DHR Muriel Pénicaud ou Nicole Bélloubet qui attendaient la vingt-cinquième heure, celle qui vous libère du bourbier dans lequel vous êtes empêtré(e)…
La plupart de ces sortants étaient pourtant des compagnons de la première heure du Président de la République, tous issus de l’aile Gauche des Marcheurs contrairement à ceux qui restent, où on dénombre beaucoup d’éléments issus de l’Aile droite, voire de la Droite tout court : Bruno Le Maire devient le véritable argentier du gouvernement, son complice Gérald Darmanin hérite de la Place Beauvau, le Maire de Coulommiers Frank Riester qui peinait au Ministère de la Culture retrouve un portefeuille au Commerce extérieur, il n'en fera certainement pas un fromage....
Il sera remplacé par une revenante de la vie politique, réhabilitée lors du confinement, une certaine Roselyne Bachelot qui va quitter « les grosses têtes » et les plateaux télé pour la Place de Valois au secours des « sinistrés de la culture ».
D’autres observateurs voient dans cette « droitisation » du gouvernement (dont le chef est comme son prédécesseur un transfuge des « Républicains ») une future assise pour préparer la réélection en 2022 et croient deviner le rôle occulte d’un conseiller dans l’ombre du Prince, qui jouerait un air d’harmonica qui rappellerait les rythmes entrainant d’une rhapsodie Hongroise……
Mais le gouvernail peut parfois se tenir de la main gauche, avec l’inoxydable Jean-Yves le Drian, né il était une fois dans l’Ouest à Lorient et qui continuera à rester amarré au Quai d’Orsay, retrouvant au conseil des Ministres son ancienne collègue des années Hollande, la Muse verte, Barbara Pompili qui va hériter du ministère de la transition écologique dont beaucoup attendent des résultats concrets….
Mais celui qui a fait le « buzz » lors de ce nouveau casting, n’est autre que le très médiatique et surtout bouillant Éric Dupond-Moretti, le Ténor du barreau, "la Grande gueule", celui que l’on surnomme Acquittator et dont la nomination a immédiatement filé des boutons d’urticaire au Syndicat de la magistrature, dont le nouveau promu pense pis que pendre….
Il ne restera plus qu’à nommer une poignée de secrétaires d’état, ces valeureux soldats au service des ministres qui tenteront de ne pas jouer les hallebardiers sur ce théâtre ambulant qu’est un gouvernement : on se donne à fond, on y gagne parfois, on perd souvent en attendant l’entracte ». Allez, Chut!.... dans les rangs: les trois coups retentissent pour une représentation qui devrait durer (peut-être) deux ans……
LE MASQUE ET L'ENCLUME (Edito du 14 Juillet)
Célébrer le 14 juillet comme il se doit était primordial pour Emmanuel Macron. Le Chef de l’Etat, entouré de son nouveau premier Ministre, Jean Castex et de l’ensemble du gouvernement, avait tenu à donner une dimension nouvelle à la Fête Nationale qui pour cause de crise sanitaire inédite aura secoué notre beau et vieux pays depuis le printemps dernier….
Malgré cette période estivale, généralement synonyme d’insouciance et d’évasion sur la route des vacances, beaucoup de nos compatriotes craignent de voir le ciel bleu s’assombrir de nuages menaçants annonçant une crise économique brutale risquant d''accélérer la fracture sociale constatée depuis des années…
En attendant, cette symbolique de la célébration de la Prise de Bastille le 14 juillet 1789, devenue Fête Nationale en 1880 reste le symbole de l’unité, de l’histoire et des valeurs de notre Nation.
A Etréchy (Essonne), le nouveau Maire, Julien Garcia, âgé de 29 ans a tenu à rappeler auprès du Conseil Municipal des Jeunes de la Commune l’importance de tous ces principes fondamentaux mais cet exercice pédagogique peut s’adresser bien sûr à toutes les générations confondues….
La crise sanitaire a changé la donne, celle qui nous a fait « entrer en guerre contre un ennemi invisible mais très agressif qu’est le Virus » et qui a entrainé le transfert du traditionnel défilé militaire des « Champs-Elysées » vers la « Place de la Concorde » à Paris….
Tout un symbole et surtout la volonté de l’Exécutif de rendre hommage aux « soldats en première ligne durant la guerre du COVID », « les blouses blanches », ces « héros malgré eux » du personnel médical, mais également tous les autres : pompiers, militaires, enseignants, personnel de supermarché, éboueurs qui ont su resister en première ligne.... La liste est longue, celle que l'on a surnommée des « premiers de corvée » pas forcément reconnus pour autant après la bataille…
Durant la Cérémonie, l’émotion de ces quelques héros ou héroïnes anonymes était palpable, celle d’Emmanuel Macron n’était pas feinte non plus, lui que ses plus farouches adversaires qualifient de chantre des « premiers de cordée », celle de la France qui gagne aux dépens de tous les autres qui subissent….
Outre ces événements marquants, un des autres idées fortes était de rendre un hommage appuyé à l’homme du 18 juin 1940, celui du rassemblement et de la concorde du peuple français, le « Général Indivis » de Gaulle, disparu il y a cinquante ans et qui reste un symbole indélébile de rassemblement donc d’espoir dans les moments les plus sombres de notre longue Histoire…
Bien sûr « l’homme du Touquet » du fait de sa jeunesse, n’a pas la dimension historique de « l’homme de Colombey » tout comme tous ses prédécesseurs d’ailleurs mais il n’en est pas moins hanté par « la solitude du pouvoir », un pouvoir qui peut vous enivrer mais également faire de vous un « incompris » voire un « mal aimé » permanent, comme aurait pu le chanter notre Clo-Clo national.
Pour sortir de sa tour d’ivoire, quoi de mieux que de jeter dans le « grand bain » médiatique en accordant un entretien télévisé à deux journalistes vedettes. L’exercice avait été abandonné depuis la prise de fonction du locataire de l’Elysée, il y a trois ans. Les circonstances l’ont donc poussé à reprendre du service. Ainsi, face à Léa Salamé (France 2) et Gilles Bouleau (TF1), journalistes compétents et pas complaisants, le Président de la République a su jouer le jeu….
L’audience a été au rendez-vous (près de 9 millions de téléspectateurs) mais très loin cependant des « cartons » du chef de l’Etat durant la Crise Sanitaire (près de quatre fois plus !).
Le Macron Nouveau est donc réapparu, opérant un changement de tactique et de comportement, déjà constaté lors du « Grand Débat » : à l’autosatisfaction du premier de la classe a succédé l’art du « Mea Culpa » sans toutefois renoncer à ses engagements de réforme : juste un « changement de chemin » pas de « politique »
Il reste « six cents jours » pour terminer un quinquennat qui avait démarré sous le signe du « dégagisme » porteur d’un nouveau monde affirmé d’une majorité d’électeurs et qui a été marqué par une succession de fronde sociale, paradoxalement nostalgique de ce qu’elle avait balayé auparavant….
Le remplacement du populaire Edouard Philippe, vaillant technocrate par un Jean Castex, également technocrate a été jugé nécessaire du fait d'une grande proximité de ce dernier avec les territoires, une sorte de compromis entre les Girondins et les Jacobins, condition sine qua non pour réussir une révolution de velours….
L’idée de se « réinventer » donc mais pas de vendre du « rêve »: le chef de l’Etat ne veut pas apparaître comme un agent immobilier qui voudrait se refaire une santé en vendant « la maison-témoin » aux Français : il a clairement averti ses concitoyens que le chômage de masse risquait de déferler sur notre pays (comme chez ses voisins) » risquant d’atteindre le quasi-million de demandeurs d’emplois supplémentaires…pas forcément « vendeur » pour espérer être réélu mais qui a le mérite de la lucidité, indispensable dans toute action politique….
Mais la priorité sera véritablement au « redressement » et au réveil des priorités du moment (écologie, aide aux entreprises, allègements fiscaux, priorité aux plus vulnérables et à la jeunesse) qui doit succéder à la généreuse « perfusion sociale » entamée durant le confinement, rappelant que la relance de l’économie se fera plus rapidement si nous savons vivre en cohabitation avec le virus qui continue sournoisement de nous narguer, d’où l’idée de rendre le « masque obligatoire » dans tous les lieux : l’éventualité d’un re confinement, par insouciance ou relâchement pourrait ruiner tous les efforts entrepris en amont….
In fine, l’idée est de rebâtir avec la dextérité du forgeron : des petits coups fermes mais précis sur l’enclume pour faire de la belle ouvrage, impliquant un effort mutuel de tous les acteurs de la société…à l’incertitude du moment, peut succéder la joie de se retrouver sur les chemins de la reconquête….
LE DEUXIEME SOUFFLE (Edito du 21 Juillet)
Ils se sont mis enfin d’accord à l’unanimité, les 27 membres de l’Union Européenne. Ce qui constitue une première, pour une institution souvent taxée par les Eurosceptiques « d’usine à Gaz bureaucratique »….
En effet, à l’aube du cinquième jour d’une négociation autant rude qu’ardue, ils ont réussi à se mettre d’accord pour amorcer un ambitieux plan de relance de 750 milliards d’euros afin de sortir le Vieux Continent du marasme économique provoqué par la crise sanitaire.
Le Belge Charles Michel, président du Conseil Européen n’a pas caché son soulagement. Malgré les premières lueurs de l’aube, il a certainement pu déboucher le Champagne pour fêter avec ses homologues cet évènement heureux qui a coïncidé avec le jour de la Fête Nationale du Plat Pays et du 95 -ème anniversaire de son illustre ainé, le très Europhile et fédérateur Jacques Delors. Tout un symbole.
Mais soyons clair, l’accouchement de ce plan de grande envergure s’est effectué dans la douleur, avec de longs moments d’incertitude tant certains des acteurs étaient réticents à le voir naître….
Le dénouement heureux est certainement à imputer au couple Franco-Allemand, qui par tactique et opiniâtreté a su faire fondre la barrière de glace hostile des « pays frugaux » (Suède, Danemark, Autriche et Pays-Bas), gardiens de l’orthodoxie budgétaire (enfin presque, quand on sait qu’un d’entre eux héberge de nombreuses sociétés-écrans), se revendiquant au départ cigales et donc réfractaires aux fourmis dépensières d’Europe du Sud…
Les pays du Nord de l’Europe ont certes cédé au nom de l’intérêt général, demandant cependant des gages à leurs partenaires (dont la réduction du montant des subventions, passant de 500 millions à 390), la France obtient 40 milliards (la moitié moins que l’Italie ou l’Espagne) qui correspondront à près de la moitié du montant de relance initialement prévu par le gouvernement, en outre disponible de suite, permettant de facto de pouvoir relancer la machine économique dans les plus brefs délais comme l’a rappelé notre Grand Argentier, Bruno Le Maire.
A quoi serviront ces 40 milliards ? Emmanuel Macron a donné d’emblée la réponse pour faire taire les commentaires acides de l’opposition : d’abord à financer la transition écologique, puis l’emploi des jeunes ou encore financer les petites et moyennes entreprises si durement touchées, etc… Et sans que cela, coûte le moindre euro au contribuable français…
Mais soyons clairs, cette dette commune que l’ensemble des états se devra de rembourser devra être réglée par un échelonnement s’étendant jusqu’à 2058 (ce qui permet de voir venir, tout de même) ….
La France comme ses partenaires vit à l’heure des vacances et de la relative insouciance avant le « choc de la rentrée » : on a vu un « Week end classé « Rouge » par Bison Futé qui semble bien éloigné d’une « France Verte » de l’après-confinement.
Olivier Véran, Ministre de la Santé, avec l’appui du Professeur Delfraissy, directeur du Conseil Scientifique, a cherché à rappeler à nos concitoyens que le Virus continuait à circuler, et du fait d’un relâchement constaté et surtout du nom respect de plus en plus fréquents des gestes barrières laissaient présager les risques sinon d’une nouvelle vague mais plutôt d’un re confinement très localisé, comme cela a pu se produire dans certaines régions d’Espagne, de Chine et même d’Allemagne….ou plus inquiétant, l’implantation de clusters remarqué dans des territoires jusqu’alors épargnés (l’Ouest de la France, en Bretagne et en Mayenne ou dans le Sud-Ouest)….
Le port du Masque est devenu obligatoire dans les lieux clos mais on constate parfois que ceux qui naguère pestaient contre la pénurie des débuts de confinement sont aujourd’hui réfractaires à le porter spontanément. Le réflexe d’avoir toujours un masque dans sa poche, à l’instar des pays asiatiques ne fait que germer chez nos contemporains mais progresse cependant, mélange de raison et de peur, probablement…
C’est vrai, dans un pays où les habitants aiment se faire la bise ou des papouilles, se taper dans le dos et faire la bringue en se frottant n’est pas en adéquation avec un mode de vie qui se voudrait parfois trop coercitif et entravant les libertés individuelles….
Durant le confinement, beaucoup ont fait des promesses de changement, comme on peut en faire le jour de l’An et qui comme chacun sait sont rarement suivies d’effet. La prise de conscience écologique, la volonté de réindustrialisation, la reconquête des territoires perdus ou tout simplement un nouveau chemin de vie resteront-ils au stade des projets avortés ? Nul ne le sait véritablement sous son masque protecteur mais en attendant profitons de ce second souffle pour nous tenter de nous réinventer….
DEMI-MAROQUIN (Edito du 28 Juillet)
L’attente fut longue, très longue même pour connaître la composition définitive du Gouvernement Castex. Entre la nomination des 31 Ministres et celle des Secrétaires d’Etat (qui seront finalement 12) : trois semaines se sont écoulées ! Du jamais vu sous l’histoire de la Ve République mais c’est vrai, la période que nous avons vécue depuis quatre mois ne ressemble à aucune autre……
On peut deviner l’état de « fébrilité » qui a pu animer les secrétaires d’état sortants qui attendaient de connaitre leur sort, tel un condamné pris d’angoisse existentielle dans « le couloir de la mort » ou un « Goal en lévitation au moment de la séance des tirs au but ».
Dans le précédent Gouvernement Philippe, on ne comptait pas moins de 17 secrétaires d’Etat, soit cinq de plus qu’aujourd’hui. Pourtant, dès l’annonce du gouvernement enfin complet, certains commentateurs ont raillé ce « gouvernement pléthorique » de 43 membres, à des années-lumière du « gouvernement resserré » souhaité en 2017 par le chef de l’Etat.
Les habituels opposants, dès l’annonce de la nomination des « douze élus » n’ont pas manqué de tacler un exécutif qui aime jouer les prolongations pour finalement « accoucher d’une souris » tandis que d’autres, issus des rangs de la Droite, ont pu pousser un « ouf de soulagement » craignant une énième tentative de débauchage, pour ne pas dire de siphonage de certains éléments lassés de vivre sine die dans une opposition peu constructive….
En regardant de plus près, on constate que les « mini-maroquins » distribués ont été équitablement répartis entre ceux issus de la gauche (dont une majorité de Strauss-Kahniens) et d’anciens compagnons de route de la Droite traditionnelle (Tendance Madelin et coup de patte Sarkozyste, notamment) mais qui ont tous comme dénominateur commun le fait d’être des « éléments méritants de la Macronie » même si certains esprits goguenards ricanent (à tort) sur le maigre « vivier de talents » que compterait l’actuelle Majorité LREM-MODEM…
Certes, près de la moitié des « heureux élus » étaient des sortants : Sophie Cluzel chargée des personnes handicapées depuis 2017 est reconduite tout comme Jean-Baptiste Lemoyne au Tourisme. L’ancien sénateur de l’Yonne aura fort à faire pour redynamiser un secteur très impacté par la crise sanitaire et qui ne représente pas moins de 8 % de notre PIB.
Cédric O, dont « l’histoire » se confond avec celle de la genèse des « Marcheurs » en 2016 continuera d’être en charge du porteur dossier Numérique à l’instar d’Adrien Taquet, actif député des débuts de la mandature qui pilotera la Protection de l’enfance.
Laurent Pietraszewski, ex-DRH d’Auchan et surtout remplaçant de Jean Paul Delevoye, grand artisan de la réforme des Retraites, continuera à « marcher sur des œufs » pour ne pas froisser les susceptibilités des partenaires sociaux et d’une partie de l’opinion franchement hostile….
Gabriel Attal, qui avait succédé à la très contestée Sibeth Ndiaye au poste (délicat) de porte-parole continuera d’annoncer les mesures gouvernementales, on peut lui bon courage au vu de la rentrée difficile qui s’annonce …….
Les « petits nouveaux » sont pour la plupart issus de la majorité Parlementaire de 2017 et souvent inconnus du grand public, à l’exception d’Olivia Grégoire, vice-présidente de la Commission des Finances qui justement sera chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable, ce qui l’amènera à travailler avec Bruno Le Maire, transfuge comme elle de la Droite.
L’ancien « Monsieur Europe » de l’Elysée, Clément Beaune travaillera sous les « auspices » de l’inamovible Jean Yves Le Drian, en héritant du portefeuille des « affaires européennes ». Joel Giraud, élu des Hautes-Alpes se penchera sur son domaine de prédilection : celui de la Ruralité qui fut longtemps boudé par le chef de l’Etat qui a su faire amende honorable au fil du temps….
Nathalie Elimas, chargée de l’Education prioritaire et Sarah El Hairy, chargée de la jeunesse et de l’engagement, toutes les deux issues de l’alliée MODEM ont été reroutées pour épauler Jean-Michel Blanquer….
Enfin, Bérangère Abba, rejoint également « le groupe » en assistant Barbara Pompili à la « Biodiversité », le dossier écologique tentant de retrouver le sommet de la pile en matière de priorité, ce qui fera plaisir à ce bon Mr Hulot, probablement parti en vacances….
Et puis bien sûr, comme dans tout remaniement, il y a des heureux élus ou d’autres qui prennent du galon en devenant ministre comme Marlène Schiappa , Amélie de Montchalin ou Jean-Baptiste Djebbari) mais également des « recalés », le mois dernier plusieurs sortants (Castaner, Belloubet, Penicaud) avaient « pris la porte », cette fois-ci l’issue a été identique pour Brune Poirson, pourtant grand espoir de la Macronie ou Christelle Dubos mais qui pourront se consoler en inscrivant « ancienne secrétaire d’Etat » sur leur CV, c’est toujours un plus…..
Secrétaire d’Etat comme Ministre, c’est une sorte de « CDD » que l’on signe en entrant au gouvernement. Il est loin le temps des débuts de la Ve République où les Couve de Murville, Malraux ou Messmer passaient toute une décennie au sein d’un même ministère… Aujourd’hui le « court-termisme » est plutôt de mise, faisant de vous un « intermittent des palais de la République ».
Mais il reste encore 600 jours à tous ces vaillants soldats du gouvernement pour faire leurs preuves dans un contexte particulièrement délicat, n’oublions pas de leur souhaiter bon courage en attendant…le prochain remaniement.