TOURISME DANS LA VILLE ETERNELLE
TROIS JOURS A ROME
Trois jours, c’est bien le minimum pour aller à la découverte de la Capitale de l’Italie tant la ville, certainement une des plus belles du monde est une sorte de « musée gigantesque » pour le plus grand plaisir des touristes qui en « prennent plein la vue ».
En atterrissant à Fiumicino ou en débarquant à la Gare Termini, on sait d’emblée que l’on ne sera pas déçu par la « Ville Eternelle »…
Trois jours, c’est bien le minimum pour tâter « le pouls » de l’ancienne capitale de l’Empire Romain, en arpentant le bitume, en humant les odeurs de la ville, en dégustant une cuisine simple mais copieuse. Rome, c’est l’assurance d’un « bon gueuleton » pour le plaisir des papilles et de la vue, pour pouvoir se dire « p…, j’y étais ! ».
Située à plus de 1 500 kilomètres de son homologue Française : Paris, autre ville éternelle, la seule avec laquelle elle est jumelée ! Rome compte près de 2.900.000 habitants répartis sur un territoire grand comme le Val d’Oise (1300 km2), rivalisant ainsi avec Londres et Berlin, loin devant la capitale Française dix fois moins étendue….
La Capitale de l’Italie est donc la plus grande ville de la péninsule, devant Milan qui lui dispute cependant le rôle de capitale de la troisième économie de la zone Euro. Située à l’intérieur des terres, elle n’est cependant qu’à trente kilomètres du littoral (avec son port, Ostie).
Avec une aire urbaine de près de 5 millions d’habitants, Rome est une ville essentiellement tertiaire même si elle est devenue depuis la dernière décennie en pointe au niveau des Télecoms et des nouvelles technologies en général…
Mais c’est bien sûr une ville touristique, accueillant près de 7 millions de visiteurs chaque année, cependant bien loin derrière Florence et Venise, ses deux rivales qui attirent trois fois plus de chalands ou même de Paris, qui absorbe près de 32 millions de visiteurs annuels !
Rome c’est surtout une cité aux plus de 900 églises que l’on découvre à chaque place ou coin de rue, certains disent qu’il faudrait plus d’un an et demi pour les visiter complètement ! Plus de 46 musées sans compter ceux à ciel ouvert. Et bien sûr plus de 2000 fontaines qui jaillissent également à chaque place…
Une ville également qui encercle le « plus petit état du monde », celui du Vatican (0.4 Km2), dont le chef spirituel est le Pape François qui veille sur quelques 800 habitants (dont 450 ont la nationalité Vaticane).
Bâtie sur sept collines, la « Ville Eternelle » aurait été fondée en 753 avant Jésus-Christ par Romulus. Elle est le second berceau de la civilisation occidentale, après Athènes mais n’est devenue la Capitale de l’Italie unifiée qu’en 1870….
En 1911, on bâtit le Vittoriano, bâtiment gigantesque et mégalomaniaque en hommage au premier roi de l’Italie unifiée, Vittorio Emanuele II et au cinquantenaire du Risorgimento. L’édifice qui ressemble à « une machine à écrire » (Olivetti ?) fut à l’époque très controversé mais à présent fait partie du paysage Romain cohabitant avec le Forum Romain et le Palatin….
« La marche sur Rome » en 1922, installa au pouvoir un ancien instituteur socialiste qui deviendra « le Duce », un dictateur fasciste nommé Benito Mussolini, allié à la barbarie Nazie, rêvant d’une Italie nouvelle et prospère, s’étendant sur le continent africain (Libye, Ethiopie, Erythrée, Somalie) et qui finira tragiquement comme son ami Allemand Adolf Hitler.
Rome c’est aussi la cité des artistes : les peintres, les sculpteurs, les écrivains qu’ils soient transalpin comme Moravia ou Français comme Chateaubriand ou Stendhal ne cesseront de louer la ville éternelle. C’est également la ville de « Cinecitta » représentant l’âge d’or du cinéma Italien.
Cinecitta, un quartier situé au sud-est de la ville et qui fut le décor de nombreux tournages de films…Oui, indéniablement Rome est une ville cinématographique qui a autant inspiré les réalisateurs Italiens qu’étrangers…
Personne n’a oublié la Rome filmée par Federico Fellini (une rue porte son nom non loin du parc de la Villa Borghèse) dans « Fellini Roma » en 1971 mais également celle de la « Dolce Vita », palme d’Or à Cannes en 1960 qui décrit les pérégrinations nocturnes d’un chroniqueur mondain, interprété par Marcello Mastroianni au cœur de la jet set Romaine et qui tombe dans les bras de la sculpturale Anita Ekberg, en faisant trempette dans la fontaine de Trevi où à présent on jette des pièces en faisant un vœu…., ou encore celle des « nuits de Cabiria » interprété par son épouse Giuletta Masina dans lequel on découvre les mésaventures d’une prostituée un peu simplette dans un monde interlope et sans vraiment d’issue, le même que celui présent dans les premiers films de Pier Paolo Pasolini : « Accatone » et « Mamma Roma » ce dernier interprété par la grande Anna Magnani qui tente de survivre et d’échapper aux fantômes du passé au cœur des faubourgs romains bien loin du centre historique.
Les marginaux et le petit peuple Romain des « exclus » sont présents dans le cinéma italien des années 50-70, victimes de la misère au sortir de la guerre jusqu’au « boom économique » des années 60, ou les bidonvilles sont remplacés par des « villes nouvelles », symbole d’une vie plus confortable : en témoignent « le voleur de bicyclette » le chef-d’œuvre du néo-réalisme réalisé par Vittorio de Sica, « le Pigeon » de Mario Monicelli ou encore « affreux, sales et méchants » d’Ettore Scola. Le même Scola qui met également en exergue la dure vie des « personnes différentes » dans une société fasciste de l’entre-deux-guerres avec « Une journée particulière » avec Sofia Loren et Marcello Mastroianni….
Et enfin, Rome reste Rome, sujette à des invitations à la rêverie et aux escapades dans le dédale de ses rues animées et pittoresques, en Vespa, avec Gregory Peck et Audrey Hepburn dans « Vacances Romaines » de William Wyler……
Ainsi, la ville éternelle peut être visitée toute l’année, en privilégiant les périodes « hors saison », afin d’éviter les « rushes » de l’été ou ceux du « mois de décembre ». Trois jours restent de mise, car une seule journée relève de la visite éclair donc bâclée, deux jours laissent une frustration d’avoir loupé quelque chose tandis que trois permettent d’avoir vu l’essentiel, a condition d’être un bon marcheur et d’être patient et surtout rusé : ah les « fameux coupe-files » du Vatican ou du Colisée !
Enfin, Rome, c’est l’assurance d’avoir très souvent une température clémente, été comme hiver, de pouvoir profiter des douces nuits qui rendent les monuments plus féériques, de fréquenter des petits restos sympas et bon marché, de dormir dans des hôtels biscornus au sein d’un même immeuble et d’être admiratif de la persévérance des Bengalais, devenu les vendeurs à la sauvette qui tentent de vous refourguer une bouteille d’eau à 1 euro ou de lancer inlassablement une toupie fluo dans la nuit chaude de la Place Navone ou de la Piazza del Popolo….
Rome est une fête comme sa rivale Paris……