François Asselineau

Le Frexit sinon rien !

François .... Qui ?

                                                                    

Connaissez-vous François ASSELINEAU (prononcez: A-SSE-LI-NEAU) ?

Certains d’entre vous répondront probablement par un « oui » timide ou évasif tandis que d’autres avoueront ignorer son existence…

Pourtant, Monsieur Asselineau est un acteur de premier plan dans le monde politique… du moins sur Internet, devenant même une véritable "star" du Cyber militantisme ou l’art de faire de la politique sur la « Toile », en témoignent ses nombreuses « conférences-fleuves » de plusieurs heures sur You Tube qui fascinent de nombreux admirateurs (voire groupies) pouvant atteindre des centaines de milliers de « vues » parfois bien plus que chez d’autres leaders politiques pourtant bien plus connus que lui ...

Néanmoins il faut bien le reconnaitre, notre homme reste un illustre inconnu pour le Grand Public mais cela serait dû, selon l’intéressé, au « boycott » des médias traditionnels qui ont décidé de « blacklister » à jamais une personnalité « hors-système » qui refuse de se plier aux bonnes règles du « politiquement correct » ou qui n'accepte le "narratif" imposé, à savoir  par l'Oligarchie...

Certes, mais pourquoi un tel ostracisme à son endroit ?  La raison en est simple: François Asselineau ferait peur aux médias et aux autres dirigeants politiques parce qu'il est le seul homme politique vraiment sérieux, compétent, érudit et travailleur qui en plus, connait bien tous ses dossiers a contrario de ses adversaires qui ne sont que des dilettantes ignares comme aime à le rappeler son plus grand défenseur, à savoir lui-même...

Comme son modèle en politique qui n'est autre que le Charles de Gaulle de juin 40,  celui qui fut seul contre tous  mais qui savait déjà que l'Histoire lui donnerait raison et c'est pour cela que François Asselineau est entré lui aussi en résistance pour sauver la France, cette fois-ci  non pas contre l'oppresseur Nazi mais contre l'oligargarchie Euro-Atlantiste  pilotée par les Américains.


Ces derniers étant accusés par Monsieur Asselineau, qui se définit comme un expert en Géopolitique grâce à son excellente connaissance de l'histoire,  de continuer à "réduire à néant" une Europe déclinante et de vouloir démanteleter la Russie afin de pouvoir régner unitélarement sur l'ensemble de la planète... comme il a pu le rappeler au cours de ses "nombreuses analyses" sur le sujet  et qui sont diffusées sur la chaine "UPR TV" dont le directeur et le présentateur vedette ne sont autre que Monsieur Asselineau lui-même...

La filière UPR

 UPR-TV, la chaine de l'UPR  (l’Union Populaire Républicaine),  un mouvement politique  créé par Monsieur Asselineau en 2007, dont il déposé lui-même les statuts à la Prefecture de Police de Paris et  où le nombre de militants reste flous, oscillant entre 15 000 et 30 000 militants à contrario du nombre de ses élus qui avoisine le zéro absolu…


Quant à son positionnement sur l’échiquier politique, il n’est pas plus clair : ni à droite, ni à gauche, lui-même se proclamant plutôt au-dessus des partis, un peu comme le souhaitait le Général de Gaulle au moment de la création du RPF en 1947. Mais ce n'est pas le seul point commun entre l'homme du 18 juin et le Président constamment réélu de l'UPR, comme celui de vouloir bouter les "Yankees" hors de France, comme le fit le premier Président de la Vème République qui fit fermer toutes les bases américaines de l'Hexagone et qui claqua la porte de l'OTAN....


Mais là s'arrêtent les comparaisons car les observateurs politiques les plus modérés classent cependant l’UPR comme un mouvement Souverainiste, anti-européen et anti-atlantiste, d’autres plus sévères le rattachent  dans la catégorie des groupuscules marqués à droite, voire à l’extrême-droite, antiaméricain viscéral mais russophile (version Poutine) accompli, sur fond de conspirationnisme ambiant… Oups !


 

En créant l’UPR en 2007, qui coïncide  avec le 50ème anniversaire du Traité de Rome qui porta sur les fonts baptismaux le Marché Commun (mais également l'année de sa naissance), Monsieur Asselineau, haut-fonctionnaire de profession mais ulcéré par le déclin de la France qui s'est accéleré depuis le Traité de Maastricht en 1993 et où il vota "Non" contrairement à la plupart des ses collègues, compte bien rentrer dans l’arène politique en lançant un mouvement fédérateur avec comme ligne politique un triptyque auquel il ne dérogera plus jamais :


1-Sortir de l’Union Européenne


2- Sortir de la zone Euro


3- Sortir de l’OTAN.

Dans quel but ? Selon lui, tout simplement pour redevenir un pays souverain, maitre de son destin jusqu’alors dicté par la technocratie Bruxelloise, elle-même sous la botte de l’Oncle Sam et qui sont les causes de notre inexorable déclin dont la seule issue est de faire le « FREXIT », comme ce fut le cas  ulterieurement avec les Britanniques et le BREXIT.


Oui, mais après, que fait-on dès que l'on est libéré des fourches caudines de Washington et de sa "filiale" Européenne ?,

Ce n'est pas d'actualité mais ce qui est sûr c'est que "l'intendance suivra" comme aime à le répeter Monsieur Asselineau, plus souvent porté sur une analyse abstraite des évenements que sur des réalités concrètes,... 


Auparavant, le même Asselineau avait toutefois déjà fricoté avec le monde politique, il sera même élu Conseiller de Paris en 2001 sur la liste de Jean Tiberi, s'apparentera à l’UMP avant de la quitter pour le RPF de Charles Pasqua, plus en rapport avec sa vision éclairée du souvenir et de la préservation de l’héritage Gaullien, mais une fois de plus comme l'empreinte "americano-atlantiste"  qui y régnait a fini par révulser, Monsieur Asselineau a donc claqué la porte et décidé de franchir le Rubicon...


Selon lui, c'est évident: tous les partis souverainistes ne veulent pas quitter l'Union Européenne , ni l'OTAN  et encore moins revenir au Franc. D'où cette décision de vouloir voler de ses propres ailes et de féderer vers lui le très grand nombre de français qui adhèrent à ses idées salvatrices, du moins le pensait-'il en déposant les statuts de l'UPR.

La voie royale

On le sait:  créer un parti n'est pas une chose aisée: il faut des moyens humains et financiers, des soutiens et de relais dans divers milieux, provoquer des alliances et être très présent dans les médias, sans oublier le "facteur chance" qui n'intervient pas forcément dans le parcours initiatique de Monsieur Asselineau, du moins jusqu'en 2017....

Il était pourtant programmé pour intégrer la « Cour des Grands » , le Président de l'UPR :   issu de la bourgeoisie Parisiennne avec un père Centralien, c'est un très bon élève, féru d’histoire et de voyages dès son plus jeune âge, il est diplômé d’HEC et est sorti de l’ENA, dans « la botte » : vice-major de la Promotion 1985 (« Léonard de Vinci) , ayant choisi  l’Inspection des Finances, la voie « royale » pour devenir un grand dirigeant ou un ministre en vue, voire plus haut….


Le début de la carrière de Monsieur Asselineau s’inscrit d'ailleurs dans cette voie : la fréquentation des cabinets ministériels sous la Droite, notamment avec Gérard Longuet, Hervé de Charrette, Françoise de Panafieu puis avec Charles Pasqua, comme directeur de Cabinet au Conseil général des Hauts de Seine, fief d’un Nicolas Sarkozy devenu Président qui le nomme directeur de l’Intelligence économique à Bercy….


Une carrière bien remplie où il fait plusieurs fois le tour de la Planète, accompagnant dans les voyages officiels, les présidents Mitterrand et Chirac,  il caresse même l'idée de devenir Ambassadeur au Japon, un pays qu'il affectionne particulièrement depuis son stage d'études à HEC tout comme la Chine, un autre pays qui le fascine. Outre sa connaissance des rouages complexes de la diplomatie, son expertise en matière de finances publiques aurait également pu l'orienter vers la Présidence d'une banque... Et pourtant, le destin en a voulu autrement.

 



Des débuts difficiles

Lorsqu'il dépose (lui-même) les statuts de l'UPR à la Préfecture de Police, Monsieur Asselineau ignore probablement que les dix années qui vont suivre vont être celles de l'incertitude.  Pour commencer, il ne va pas tarder à se mettre en "disponibilité" de la Haute-Fonction publique afin de pouvoir se consacrer pleinement à la seule activité politique dont la caractéristique première est son côté chronophage.


Mais Monsieur Asselineau est persuadé que ce sacrifice professionnel en vaut la peine et qu'il arrivera à rallier à sa cause (dont les trois items ont été cités plus haut) une grande frange de la population commence à comprendre, selon lui, que depuis le traité de Maastricht en 1993, et toute la multitude de traités qui ont suivi n'ont fait  qu'affaiblir la France..


Il rêve alors de succéder à Philippe Seguin comme chantre du Souverainisme, en y ajoutant toutefois sa touche personnelle:   se libérer de ce "machin" qu'est l'Union Européenne piloté en sous mains par Washington,  en s'ouvrant à d'autres pays comme la Chine et bien sûr la Russie afin de retrouver son prestige au niveau international comme au temps du Général de Gaulle... Il se rapproche d'abord de Nicolas Dupont-Aignan, Député-Maire de Yerres (Essonne)  qui fustige également les institutions européennes, mais sans vouloir vraiment  s'en affranchir au grand dam de Monsieur Asselineau.

Aux urnes, citoyens...

D'abord réticent à affronter les urnes car très sceptique sur la capacité des élus à faire bouger les lignes et à proposer un véritable projet de société, François Asselineau, décide finalement de se lancer dans la bataille, ne serait-ce que pour exprimer sa "différence" par rapport à un personnel politique beaucoup trop "formaté" à son goût...

Le président de l'UPR va donc tenter de se "frotter" au suffrage universel, il essaie notamment de monter une liste UPR lors des élections municipales de 2008 dans le 17ème arrondissement  de la Capitale mais n'y parvient pas. Lors d'un congrès du parti, il annonce alors sa candidature aux élections présidentielles de 2012, mais rebelote, il n'y parvient pas non plus, n'ayant obtenu que 18 signatures. La route risque d'être longue... Mais on connait l'opiniâtreté de Monsieur Asselineau qui se présente en 2013 à une législative partielle dans la 3ème circonscription du  Lot et Garonne.


Une élection provoquée par la démission du député sortant, un certain Jérôme Cahuzac, au coeur d'un scandale politico-fiscal qui vient de ruiner sa carrière politique:  pas moins de17 candidats se présentent à sa succession, dont le Président de l'UPR qui compte bien exposer son ambitieux programme politique auprès de ces électeurs déboussolés du Sud-Ouest.


Tout cela ressemble autant à un "parachutage opportuniste" qu'au "début du commencement de la prise de conscience des idées judicieuses de Monsieur Asselineau. Ce dernier, peu au fait des réalités locales (bien qu'ayant étudié avec attention la fiche "Villeneuve sur Lot" de Wikipédia), s'est quand même entouré de "quelques pointures" locales tout en expliquant aux électeurs que la mise en pratique de son fameux tryptique: "Sortir de l'Europe-Sortir de l'Euro - Sortir de l'Otan" est la "solution" pour permettre la renaissance d'un territoire marqué par un fort taux de chômage...


Ce coup d'essai n'est pas vraiment un coup de maître: au soir du 1er tour, Monsieur Asselineau n'obtient que 0, 58 % des


suffrages.  Le quotidien  "Sud-Ouest" en conclut que ce dernier, peu au fait des réalités locales etait surtout venu là pour faire connaitre son parti et ses idées...


2017, en route pour la gloire (enfin presque)

Cette année 2017 est indéniablement l'année "Asselineau", dix ans après avoir créé l'UPR et cinq ans après sa tentative de se présenter à la Présidentielle, le voilà enfin récompensé de ses efforts: il obtient 587 signatures d'élus, ce qui fait de lui un "véritable candidat surprise" de cette compétition. Encore inconnu, il a réussi, lui et ses militants, à convaincre des élus qui pouvaient encore donner leurs parrainages de façon anonyme....


Il va  ainsi accéder à une plus grande notoriété  auprès du grand public et présenter son programme salvateur pour la France,  afin de provoquer , "une sorte de déclic" pour la grande majorité des électeurs, jusqu'à présent condamnés à subir les mensonges éhontés d'un personnel politique qui n'a eu de cesse que d'abîmer la France depuis des décennies, à commencer par l'actuel Président qui ne se représente pas: François Hollande , pourtant HEC et ENA comme Monsieur Asselineau, un brin inquisiteurqui traite ouvertement le chef de l'Etat de "paltoquet" qui fait rire la planète entière.


Il est donc temps de redresser la France et pour sortir la France de l'OTAN-de l'EURO et de l'Union Européenne manipulée par Washington,  comme aime à le répéter avec insistance, le Président de l'UPR: il faut un homme providentiel, depuis De Gaulle, il n'y a plus qu'un seul et c'est son heure: suivez mon regard !.

La PME "UPR" composée de membres actifs et bénévoles  va redoubler d'efforts pour faire connaître son "champion": une vaste campagne d'affichage  est effectuée partout en France et où  le visage de Monsieur Asselineau, "le candidat du Frexit" apparait en "gros plan", souvent dans des coins insolites. Sans oublier les nombreuses sollicitations (qui vont jusqu'au harcèlement) des médias traditionnels pour inviter celui qui reste un illustre inconnu aux yeux des médias et du grand public...


En effet, on ne sait pratiquement rien de cet homme de 59 ans. On va finir par apprendre, outre son brillant cursus scolaire , qu'il est Inspecteur général des Finances et qu'il est marié à une femme universitaire et tout aussi brillante que son époux (elle a eu son bac à 15 ans) et que le couple a deux enfants.  A part celà, on n' en saura pas plus: pas de photos ni de commentaires. D'ailleurs le candidat le confirme: "Moi à l'Elysée, il n'y aura pas de First Lady" taclant au passage ses "prédécesseurs" Sarkozy et Hollande, jugés trop "people".

D'ailleurs, est-ce que le Général de Gaulle étalait sa vie privée? Bien sûr que non et le Gaullien Asselineau compte bien en faire autant. On découvrira également la déclaration de patrimoine de Monsieur Asselineau: un appartement à Paris, une maison de campagne dans la Nièvre et deux appartements en Polynésie Française mais pas de voiture...

Incollable sur les traités européens

Monsieur ASSELINEAU en est convaincu: sur la question européenne, les instutions de la Vème République, il est l'homme qui connait le mieux ses dossiers, c'est la plupart du temps ce qu'il claironne dans tous les médias qui l'invitent, un peu comme un objet de curiosité. 

Et puis, on va le comprendre très vite: François Asselineau adore tâcler ses adversaires, dont aucun ne semble vouloir "sortir de l'Europe" à commencer par son éventuel allié Nicolas Dupont-Aignan qui concourre également à la magistrature suprême.


Et les autres ?  mis à part les deux candidats d'Extrême-Gauche ( Nathalie Arthaud et Philippe Poutou)  qui préfèrent la Révolution au mic-mac Bruxellois, c'est du pareil au même : qu'il s'agisse de Jean-Luc Mélenchon, de Benoit Hamon, de Marine Le Pen qui deviendra rapidement la "tête de turc" du patron de l'UPR mais également de François Fillon, à l'origine grand favori de cette élection avant de connaitre une descente aux enfers, sans oublier un autre "frère ennemi" Jacques Cheminade, en outre pro-américain donc pas fréquentable ni le trublion du sud-ouest, Jean Lassalle et encore moins, Emmanuel Macron, ancien ministre des finances de François Hollande, futur ennemi juré de Monsieur Asselineau à qui il dira lors du débat opposant les 12 candidats: "En fait, vous êtes d'accord avec tout le monde" !".


Un débat de premier tour qui va permettre à Monsieur Asselineau de connaître son "quart d'heure de célébrité". A armes égales avec ses concurrents, il va pouvoir mettre en avant ses idées politiques originales et supplanter ses contradicteurs sur sa connaissance des "traités européens" dont il connait par coeur le moindre alinéa, ce qui étonne d'abord, puis amuse et efin indiffère sensiblement car notre "Monsieur Frexit" espère bien rattrapper son déficit de notoriété en marquant le trait en matière de cabotinage et en pratiquant son exercice favori: parler des autres et surtout leur attribuer des brevets d'incompétence voire de nullité intégrale...

A peine sorti de l'ombre, François Asselineau ne va pas tarder à retrouver les chemins broussailleux de la marginalité: alors que cette candidature inespérée aurait pu lui permettre de s'installer à la tête d'un courant souverainiste, le voilà relegué au rang de "personnage vibrionnant, suffisant voire hautain, sensiblement monomaniaque et surtout nostalgique d'une France et d'un monde qui n'existent plus , à  savoir  l'époque du Général de Gaulle, celle de la télévision noir et blanc, du gigot flageolet le dimanche midi et du peuple français fier de rayonner à travers le monde et qui savait tenir tête aux Américains.....

Leader de...lui-même

Selon François Asselineau,  si la France veut retrouver son indépendance nationale et son rayonnement comme naguère de Dunkerque à Tamanrasset et de Brest à Saigon , elle doit impérativement, rappelons-le,  mettre en place le fameux triptyque: sortie de l'OTAN-de l'Union Européenne et de l'Euro".


Et pour ça, il faut rejoindre l'UPR, le seul parti en position de "leadership" qui puisse permettre de provoquer cette alchimie, toutes les formations politiques de droite comme de gauche conscientes du côté impératif de faire cette révolution politique doivent donc se rallier à Monsieur Asselineau qui aime encore et toujours se comparer, en toute modestie, au De Gaulle de juin 40 qui fondera à la libération le Conseil National de la Résistance, réunissant toutes les sensibilités politiques  pour redresser une France meurtrie par la guerre...

Malheureusement, Monsieur Asselineau, "haut-fonctionnaire à l'ancienne" qui n'a fait que fréquenter les salons lambrissés des ministères n'a qu'une vision biaisée de l'exercice du pouvoir et surtout une absence totale de lucidité quant à sa capacité à accéder aux plus hautes fonctions...


Son début de notoriété et ses propos jugés subversifs lui collent une étiquette de "candidat hors-système" ce que dénie d'ailleurs l'interessé et on peut lui donner raison: il est bien au contraire un homme du système et un pur produit de "l'élitocratie à la Française":  HEC-ENA-Haute fonction publique,  tout le contraire d'un autodidacte adepte de la méritocratie républicaine...


Il est clair que son look "costard-cravate" qu'il ne quitte jamais (même au cours de pique-nique champêtre) et sa propension à se définir comme "un sachant" le classe d'emblée dans la catégorie des "hommes politiques classiques", technocrate pur jus qui ont "réponse à tout"...


Rapidement, on va lui reprocher son manque de charisme, à 59 ans, cet homme bien portant (et qui parait vingt ans de plus que son âge officiel) n'est pas un "bon client" pour les médias, pas du genre "bankable" comme le sera Emmanuel Macron qui apparait comme un homme neuf, jeune, beau gosse et qui a déjà tissé de nombreux réseaux lui permettant de se propulser rapidement au pouvoir, tout le contraire de Monsieur Asselineau, dont la côte d'amour ne dépasse les frontières de l'UPR, que certains observateurs "mauvaises langues" qualifient déjà de groupuscule "sectaire" avec à sa tête une sorte de "gourou" autosatisfait et adulé par ses membres dévoués corps et âme à l'ascension du "Maitre"...



Combien ça coûte, un porte-avion, Monsieur Asselineau ?

il faut bien le reconnaitre, le parcours de Monsieur Asselineau dans les médias traditionnels ne va pas être un long fleuve tranquille. Une fois invité dans la matinale de France Info, présentée par Fabienne Sintès, Gilles Bornstein et Jean-Michel Apathie, le voilà "pris à froid " sur un sujet d'actualité survenu durant la nuit dont l'invité n'a pas encore pris connaissance puis le voici assailli de questions aux connotations goguenardes des journalistes qui semblent ne pas le prendre au sérieux.

Ulcéré, le Président de l'UPR dénoncera plus tard le parti-pris des journalistes à son endroit et surtout l'inégalité de traitement des différents candidats, surtout quand ces derniers sont des "petits candidats" tandis qu'ils favorisent ceux issus des grands partis ...


Mais c'est lors de son face-face matinal face à Olivier Galzi sur "Cnews" que le candidat du Frexit passe un "très mauvais quart d'heure". Pointilleux mais il est vrai un peu agressif, le journaliste enfonce en outre le clou en rappelant à son interlocuteur que dans les intentions de vote, il se situe dans les profondeurs du classement puis l'assaille de questions jusqu'à ce que Monsieur Asselineau y réponde..


Notamment celle concernant  le coût d'un porte-avion, question à laquelle tente d'esquiver celui qui est plutôt habitué à distiller son immense savoir devant un public autant mutique qu'admiratif. "Vous ne savez pas combien coûte un porte-avion et vous voulez en faire contruire un ?". "Euh, oui, euh, non" se met-il à bafouiller puis à s'emporter violemment contre l'interviewer tentant alors sa contre-attaque favorite : faire référence aux autres candidats à qui l'on ne pose pas ce genre de question: "Vous voulez que je fasse comme Monsieur Macron....Pensez printemps"  tout en mimant de grands gestes offusqués...


Le candidat du "Frexit" comprend alors que les médias traditionnels, dont la plupart sont dirigés selon lui par une oligarchie de milliardaires essentiellement américano-atlantistes et corrompus ne lui donneront jamais l'audience qu'il mérite, préferant placer des hommes plus sûrs comme le "banquier Macron" qui a d'ailleurs droit à des centaines de couvertures de magazines, telle une starlette du Show-biz....


Mais l'opiniâtre Monsieur Asselineau sait que son combat n'est pas vain et les "1 %" d'intention de vote le concernant est une infâme manipulation de l'opinion publique car le pouvoir en place a peur de l'UPR et de son leader qui lui est persuadé qu'il pourrait être la "surprise du 2ème tour".... comme le pensent également MM.Fillon, Dupont-Aignan où même Lassalle.




Les lendemains qui déchantent

Le soir du premier tour,  tous les espoirs de François Asselineau s'effondrent:  il n'a obtenu que 0.92 % des suffrages, se retrouvant à l'ante-pénultième place, juste devant Nathalie Arthaud (LO) et son frère ennemi Jacques Cheminade qui ferme la marche avec 0.4 % !.

La douche froide donc pour celui qui croyait à sa bonne étoile mais qui comprend certainement ce jour-là qu'il ne gagnera jamais... Mais Monsieur Asselineau n'est pas un homme à se laisser abattre, comme dirait son modèle, Charles de Gaulle "Nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre". 


Selon le candidat malheureux, ce "relatif" échec malgré une campagne dynamique est dû au fait que sa prise de parole durant la campagne aura été bien moindre que celle de certains intervenants, en l'occurence Emmanuel Macron qui va affronter au second tour Marine Le Pen et qui l'emportera avec 66 % des suffrages exprimés.  A armes égales en matière de temps d'antenne et les résultats aurait été toute autre, soupire le Président de l'UPR qui continue toutefois le combat..


Retour aux urnes

Dans la foulée de l'élection présidentielle, les législatives se profilent et Monsieur Asselineau se porte candidat dans la 10ème circonscription de Seine Saint Denis (Aulnay-Sous-Bois). Pourquoi cette circonscription cette fois-ci et non pas à Paris où il réside ? Tout simplement parce que c'est ici qu'il a obtenu son meilleur score lors de la présidentielle: plus de 2 % des suffrages !

Dans cette circonscription populaire créée en 1988 et detenue depuis 2012  par le socialiste Daniel Golberg (après avoir été toutefois longtemps détenue par le maire UMP d'Aulnay, Jean-Claude Abrioux), le Président de l'UPR  compte également sur le soutien de la  population immigrée importante sur la circonscription et sur le fait que de nombreux adhérents du parti sont originaires du Maghreb et d'Afrique de l'Ouest, pouvant donc contituer d'excellents relais sur place afin de mieux convainvre les partisans du Frexit...

Au soir du 1er tour, Monsieur Asselineau peut s'enorgueuillir d'avoir obtenu 2.82 % des suffrages exprimés mais ce score est insuffisant pour être présent au second tour qui verra s'opposer un LR et un "Marcheur, c'est finalement le premier, Daniel Ramadier qui l'emporte avec 53 % des suffrages...


Dans le reste de la France, le parti du "Frexit" a recueilli 148 734 suffrages, soit 0,67 % des suffrages exprimés dans la France entière(outre-mer et Français de l’étranger compris).

L’UPR a présenté 574 candidats mais n’a obtenu plus de 1,00 % que dans 39 circonscriptions, alors qu’il en fallait 50 pour obtenir un financement public.

Cependant, s'il concède qu'il s'agit là un échec relatif,  Monsieur Asselineau salue quand même l'action des candidats qui même s'ils sont rentrés bredouille (comme lui) ont effectué une véritable "prouesse sur le terrain"....


En route pour Strasbourg

Certains observateurs trouveront étrange que l'UPR et son "leader" chantre du Frexit et grand pourfendeur de l'Union des 27 se lance dans cette bataille pour les élections européennes. Mais on devine assez vite pourquoi:  encore une bonne rampe de lancement pour le parti souverainiste qui cherche à convaincre les électeurs indécis de choisir la voie de la sortie de l'Union Européenne, comme l'on fait nos voisins Anglais.. afin de pouvoir retrouver notre indépendance nationale. 

Cette campagne permet également à Monsieur Asselineau de gagner toujours plus en notoriété et d'avoir accès aux grands médias traditionnels ce qui n'est pas le cas le reste du temps où il est "invisible", probablement par ce que l'on a peur des vérités qui dérangent, n'en déplaise à ces adversaires qui le traitent de "complotiste" et "d'agent de la Russie"...comme il le déplore lui-même.

Ce regain de notoriété via les médias et sa popularité au sein des "Gilets Jaunes" où ses "analyses" approfondies et la condamnation d'un Macron, placé là par l'Oligarchie toute puissante dont le but est de "ruiner la France" n'ont visiblement  pas eu beaucoup d'impact sur l'électorat: il recceuille 1,2 % des voix et n'ira donc pas siéger ni à Strasbourg ni à Bruxelles, Capitale d'une Europe mise en place par d'anciens nazis ou d'anciens agents de la CIA, comme l'étaient Jean Monnet ou Robert Schuman (d'après des informations sourcées par lui même) , donc pas trop de regrets car son prochain défi sera la Présidentielle de 2022.....

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Le roi des médias alternatifs




Comme nous l'avons déjà mentionné, François Asselineau est en fait devenu très rapidement un "pestiféré" dans les médias traditionnels, bien qu'invité au "compte-gouttes" sur les radios et télévisions classiques car son image de "candidat anti-système, souvent taxé de conspirationnisme" lui colle à la peau autant que le sparadrap s'acharne sur le Capitaine Haddock. Certains, tel Laurent Ruquier avait fini par le convier sur son plateau de "On est pas couché" suite aux incessants harcèlements téléphoniques des "moines-soldats" que dis-je des "Croisés" de l'UPR, d'autres l'invitent aux "Quatre vérités" de France 2  animé par Jeff Wittemberg ou encore André Bercoff sur "Sud Radio",  un vétéran  talentueux du journalisme mais un brin complotiste lui aussi (mais avec modération)...


Ainsi, outre "UPR TV", il est invité  malgré tout dans moults médias alternatifs s'inscrivant tous dans une même mouvance marginale et dont certains sentent un peu (beaucoup) le soufre et plutôt proche des milieux complotistes et flirtant de la (véritable) extrème-droite.


On voit le Président de l'UPR invité chez "Valeurs actuelles", "France Soir" (Pierre Lazareff doit se retourner dans sa tombe, ndlr)  "Le Livre Noir", "Géopolitique profonde", "Radio Courtoisie", etc... où il trouve souvent des interlocuteurs forcément d'accord avec lui, notamment sur le Frexit, contre l'impéralisme Américain, pour le retour à l'indépendance nationale, la destitution de Macron,  la critique au vitriol de la politique sanitaire durant le COVID, l'éloge de Poutine ou encore l'acquiessement face à une réécriture de l'Histoire..


Ses interlocuteurs s'appellent donc Philippe Murer, Didier Maistos, Etienne Chouard, Idriss Aberkane, Mike Borowski et même Jacques Cheminade qui aiment comme lui, "refaire le monde" assis sur un canapé et qui tentent de réveiller un peuple assoupi par le "narratif" de l'Exécutif,  ce discours officiel imposé par la pensée unique de l'UE et l'Oncle Sam, comme aime à le rappeler, quitte à le râbacher, Monsieur Asselineau comme pour mieux provoquer un électrochoc....


La tentative de Putsch avorté

Au printemps 2020, l'UPR vit des jours agités: une plainte pour harcèlement et agression sexuels sont déposées contre François Asselineau !.  L'incontesté fondateur du parti Souverainiste est mis en cause par un de ses anciens collaborateurs tandis qu'une nouvelle plainte est déposée en juillet  pour les mêmes motifs auquel s'ajoute celui d'harcèlement moral par un autre collaborateur.

Il semblerait que ces accusations graves à l'encontre de Monsieur Asselineau avaient déjà été portées à la connaissance du bureau national l'année précédente et qu'un cadre avait déjà fait un signalement à la justice...


En février 2021, le président est placé en garde à vue et sera confronté à ses deux accusateurs avant d'être mis en examen pour les motifs cités plus haut et Monsieur Asselineau, après été rudement interrogé est placé sous contrôle judiciaire...

Certains de ses adversaires pensent que sa chute est proche et que l'UPR n'y survivra pas.


Mais il s'avère qu'au sein même du Parti, des langues commencent à se délier, notamment sur les capacités réelles du Président à diriger son parti: beaucoup dénoncent son piètre management, l'absence de communication au sein du groupe et surtout le développement d'un véritable culte de la personnalité autour d'un homme qui fustige paradoxalement le pouvoir vertical du Président de la République.


20 des 28 membres du Comité directeur demandent la démission d'Asselineau et son départ immédiat mais il est clair que la plupart de ces illustres inconnus n'ont pas vraiment de pouvoir. Retranché dans son bureau, François Asselineau, peu habitué à ce genre de contestation au coeur d'un parti fait par lui et pour lui,  les accusent de "félonie" comme il crie au "complot politique" concernant sa mise en examen...


Cependant, ébranlé, le fondateur de l'UPR voit ainsi son autorité contestée et propose d'organiser un "congrès virtuel" et convie ce qu'il appelle "les conjurés" à l'affronter lors d'une consultation en interne. Il sera finalement réélu avec 77 % des suffrages, entrainant de facto le départ de ses adversaires.


Pour autant, une des figures montantes du parti,  Charles Henri Gallois quitte l'UPR car le jugeant dans "l'impasse" et fonde dans la foulée Génération Frexit, un énième parti souverainiste....


Le consultant Stéphane Edouard, ancien membre de l'UPR  dénonce quant à lui, l'incapacité de François Asselineau a tirer des leçons de son cuisant échec de 2017 qui de toute façon était prévisible, accusant au passage le Président de l'UPR de n'avoir aucune stratégie, encore moins de sens tactique et complètement hermétique aux recettes du Marketing politique qui permette de décoller électoralement, préférant vivre dans sa tour d'ivoire, entouré de militants "gouroutisés" dévoués corps et âme mais dont le retour sur investissement est nul, malgré l'illusion du "succès sur Internet".


La plupart des détracteurs en interne comme à l'extérieur de Monsieur Asselineau sont tous d'accord pour constater que le "cerveau de l'UPR", animé par une très haute estime de lui-même ne possède aucun charisme ("ou plutôt, ayant celui d'une huitre"), paraît très vieux, très radoteur et pas "vraiment sexy" (aussi bien physiquement que dans sa vision caricaturale du monde), peu porteur d'espoir, restant simplement le pur produit d'une "élitocratie" à la Française, celle des technocrates cravatés qu'il fustige paradoxalement, bref un personnage pas vraiment "Bankable" , le comble pour un ancien d'HEC !








La remise des bons et des mauvais points par le Professeur Asselineau




C'est bien connu, Monsieur Asselineau n'aime pas grand monde, mis à part Charles de Gaulle, l'homme du 18 juin qui avait  fait de la France une nation écoutée et respectée dans le  monde et bien sûr Vladimir Poutine, un dirigeant éclairé qui a redressé la Russie tout en tenant tête à l'OTAN. Il admire également Victor Orban, brillamment réélu en Hongrie, contrairement au locataire de l'Elysée ou  estime encore Xi Jin Ping qui a du répondant face à l'impérialisme américain...


Pour le reste, c'est très compliqué: il déplore la faiblesse de niveau des dirigeants étrangers jugeant Joe Biden, sénile, Madame Von der Leyen, totalement illégitime, Christine Lagarde, qui ne connait rien à rien,  Olaf Scholtz, un vassal de Washington ou encore Giorgia Meloni qui donne des coups de menton mais qui courbe l'échine au premier coup de sifflet de Bruxelles pour la rappeler à l'ordre.


Quand au personnel politique français, c'est tout aussi affligeant selon lui, notamment depuis les dernières élections où il n'existe plus qu'une opposition assoupie voire servile vis à vis d'un pouvoir illegitime puisque rejeté par l'ensemble du peuple français.


Mais celui qui attise le plus de haine, c'est bien l'actuel Président de la République, Emmanuel Macron. "Un gamin agité et irresponsable, un psychopathe, un vrai dictateur, lâche avec les puissants et impitoyables avec les "petits et les sans-grades" ..

C'est ainsi qu'il a encore récemment demandé de lancer une procédure de destitution contre le locataire de l'Elysée, complètement sous l'influence de Bruxelles et Washington, aux ordres du nouvel "Ordre mondial", dirigé entre autres par Black Rock ou encore George Soros.


Lors d'une vidéo diffusée sur UPR TV,, le Président de l'UPR s'est déchaîné si violemment contre le chef de l'Etat que ses oreilles ont dû siffler plus fort que quatre supersoniques au décollage.


"Il est la risée du monde entier, s'agitant comme un roquet mais sans effet surtout face à un homme d'Etat aussi avisé que Poutine qui n'en ferait qu'une bouchée", confirme celui qui espère secrètement la victoire de la Russie dans le conflit Russo-Ukrainien. 

"C'est aussi l'homme qui  a "ruiné" la France, en l'endettant toujours plus et un "va-t'en guerre contre la Russie" sans consulter le peuple français et avec l'aval d'une opposition complaisante, dont Madame Le Pen qui est aussi nulle que Mélenchon est insignifiant.


Un réquisitoire sévère, donc mais Monsieur Asselineau sait qu'il y a encore une issue pour sortir de ce marasme et éliminer Macron: d'abord sortir de l'Europe, sortir de l'Euro et bien sûr de l'Otan" et placer à la tête de l'Etat, un homme sérieux, compétent  intègre et le seul à avoir une analyse pointue sur la bonne marche du monde en renouant des contacts fraternels avec la Russie, mais à qui fait-il allusion ? C'est évident,  il parle de lui bien sûr....



En route pour la Présidentielle (enfin presque).

2022 est une grande année pour Monsieur Asselineau et cela pour deux raisons: la première est l'occasion pour lui d'avoir  un nouveau rendez vous avec les Français afin de pouvoir se débarrasser d'Emmanuel Macron et de le remplacer par qui vous savez et la seconde concerne le 15 ème anniversaire de l'UPR, d où l'excellente occasion de faire le bilan du brillant chemin parcouru par le parti du Frexit, malgré le silence des médias.


Au niveau de la présidentielle,  Monsieur Asselineau et son équipe ont compris qu'il fallait imposer une "nouvelle force de frappe" dont le dessein est d' attirer l'attention des électeurs et rapidement les projecteurs vont se braquer sur le dynamisme des militants de l'ombre et le lancement d'un mouvement "porteur": "Génération A",  "A" comme Asselineau (et non Génération UPR, curieusement).


Certains font un parallèle avec "Génération Z" de Zemmour qui lui mise essentiellement sur un militantisme jeune. "Zemmour, il m'a tout piqué" déplore Monsieur Asselineau, qui fait le même constat sur d'autres  potentiels candidats tels Nicolas-Dupont Aignan ou encore Florian Philippot qui préfèrent faire "cavalier seul" au lieu de se fédérer autour du leader de l'UPR, le seul à vouloir redresser la France et à lui redonner sa grandeur passée...


Malheureusement pour le Président de l'UPR, les choses ont beaucoup changé depuis 2017. A l'époque, il avait réussi à sortir de l'anonymat et son côté iconoclaste lui avait apporté une petite notoriété à laquelle s'était greffée l'opération séduction auprès des élus qui avait bien  fonctionnée, lui permettant ainsi une qualification inespérée.


Toutefois, on connait la suite:  après le désastre du 1 er tour avec les 0.92 % , François Asselineau s'est vite arc-bouté sur ses certitudes et son exercice solitaire du pouvoir: s'il a échoué, c'est de la faute des autres et de l'inégalité de traitement que subissent les "petits candidats". S'il avait été invité dans les grands médias comme il se doit, il demeure persuadé qu'il aurait "crevé" l'écran et permis à ces idées de triompher. On se rassure comme on peut....


Dépourvu de la moindre autocritique, il est donc resté dans son rôle favori de "commentateur et de pourfendeur des puissants de ce monde", certes toujours très actif dans le cybermilitantisme et l'organisation de "débats" dont il est bien sûr le "meneur de jeu" autour d'anciennes gloires sensiblement "à la ramasse", tel Loik le Floch-Prigent, Jean-Frédéric Poisson ou Henri Guaino.

Ses incessantes insinuations ou autres attaques ad hominem proférées sur UPR TV n'ont pas plaidé en sa faveur: en effet, ses doctes "analyses" sur la géopolitique, les dérives de l'exécutif et la compréhension des grands enjeux économiques et sociaux, grâce à d'interminables digressions historiques teintées de contre-vérités n'ont convaincu que ses plus fidèles adeptes lobotomisés ou quelques naifs impressionnés par le bagoût de ce vieux monsieur "très instruit"... tandis que ses pourfendeurs qualifiés par lui-même de "Troll" continuent de le ranger dans la catégorie du "huitième couteau" de la vie politique...

Et puis la Guerre en Ukraine est apparue, accaparant complètement Emmanuel Macron, à tel point qu'il ne fera qu'une campagne "a minima", d'autres candidats, notamment Marine Le Pen et surtout Eric Zemmour allaient risquer de payer cher leur soutien antérieur à Poutine même s'ils ont condamné l'invasion Russe. Si Marine Le Pen réussit à le faire oublier, il n'en sera pas de même pour le "Z"....


Quant à François Asselineau, s'il a condamné dans un premier temps cette invasion, il ne va pas tarder à la légitimer sous pretexte, selon lui, que l'Ukraine est un état "artificiel" voulu par Staline et que la partie orientale du pays (Donbass et Crimée) ont toujours été "russe", "russophone" et "russophile" victime du non respect des "accords de Minsk" qui leur garantissait une autonomie , mais que les européens (notamment les Français et les Allemands, téléguidés par Washington) ont bafoué la parole donnée, d'où l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine pour libérer lesdites populations mais également d'éradiquer un état totalement corrompu, voire mafieux , en outre néo-nazi dont Zelensky est la sinistre incarnation...(sic).



Cependant,  ce n'est pas sa "Poutinopholie" qui va l'empêcher de  réiterer son exploit de 2017 mais plutôt un ensemble d'éléments contrariants pour lui:  les parrainages d'élus ne sont plus anonymes et un grand nombre de maires ne veulent pas donner leurs signatures à des personnages jugés "sulfureux" ou pateaugant allègrement dans la "complosphère"  préfèrant les donner soit à personne sinon à des candidats issus des grosses formations politiques,. Monsieur Asselineau dénonce d'ailleurs cette "suprématie" qu'il soupçonne d'être imposée sous la menace. 


Il peste encore et toujours contre l'inégalité de traitement dans les médias qui favorisent les plus grands, oubliant de dire que Lutte Ouvrière, quasi-absent dans les médias obtiendra sans problèmes les cinq cents signatures.  Tout ceci peut s'expliquer par une plus grande opiniatreté de ses équipes  pour la "pêche aux signatures". 


Un autre évenement va ulcérer le "Président de l'UPR" qui adore se victimiser: au vu de la difficulté d'obtenir des parrainages, même pour les gros candidats, comme Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen (il faut quand même reconnaitre que cela relève du "parcours du combattant"), François Bayrou, allié d'Emmanuel Macron, propose alors une "banque de parrainages" pour donner un "coup de pouce" aux candidats représentatifs mais en difficulté, après avoir reccueilli la "signature"  de plus de 350 élus, issus d'horizons différents prêts à parrainer sans pour autant s'afficher comme soutien. Ce joli "réservoir" permet la qualification de Marine Le Pen,  Eric Zemmour, Jean Luc Mélenchon mais également celle de Philippe Poutou.


Monsieur Asselineau, quant à lui avec ses 293 parrainages obtenus en "amont" n'en récoltera aucun autre et se voit donc "recalé", fustigeant au passage un François Bayrou favorisant Madame Le Pen afin qu'elle puisse affronter Emmanuel Macron au 2ème tour. Il dénonce le sort réservé aux petits candidats, même si Jean Lassalle ou Nicolas Dupont-Aignan sont qualifiés (mais étant parlementaires et disposant d'un bon "réseau").


Seule consolation pour lui: il fait beaucoup mieux que son "ennemi" Florian Philippot qui n'a obtenu...qu'un parrainage !. Il se dit victime "d'ostracisme", d'être le "candidat interdit" du fait du Prince et dénonce cette "injustice" au cours d'innombrables vidéos sur You Tube. 


A l'issue d'un premier tour où le Président sortant n'a pratiquement pas fait campagne, les surprises ne vont pas tarder toutefois à se produire: alors qu'Eric Zemmour se voyait déjà au second tour, "boosté" par une campagne active et très médiatisée (au grand dam de Monsieur Asselineau, pratiquement invisible) et enivré par le succès foudroyant de sa  formation "Reconquête", le voici qui se retrouve avec seulement 7% des suffrages exprimés !


Le résultat est encore plus cruel pour Valérie Pecresse, elle qui se targuait d'être "la seule à pouvoir battre Macron" et qui n'obtient que 4,8 %, soit le score le plus faible de la Droite parlementaire sous la Vème République, à l'issue d'une campagne désastreuse. Ne parlons pas d'Anne Hidalgo qui fait moins de 2 %, un score pathétique qui fait oublier que le PS était encore au pouvoir il y a un peu de cinq ans...


C'est Emmanuel Macron qui arrive en tête avec 28 % contre 23 % à Marine Le Pen, cette dernière devançant de peu Jean-Luc Mélenchon. Le scénario de 2017 est donc réédité et la réélection du président est pratiquement acté.  Très vite, la plupart de ses détracteurs du 1er tour appellent à barrer la route à "l'Extrème-droite" tandis que d'autres, à l'instar de Monsieur Asselineau incitent au contraire les électeurs à "barrer la route à Macron, pour éviter de le supporter cinq ans de plus", accompagné dans cette démarche par Florian Philippot, Eric Zemmour ou encore Nicolas Dupont-Aignan.....


On connait la suite: Emmanuel Macron est réélu avec 58 % des suffrages mais le constat d'une poussée de l'abstention qui atteint les 28 %. Dans les jours qui suivent, on n'entendra plus parler de Monsieur Asselineau, qui avouera un peu plus tard avoir été "accablé" par  l'ampleur du  résultat.....


Il confiera que Marine Le Pen a encore perdu l'élection, en se montrant totalement "tétanisée" face à son challenge, manquant d'arguments et de réparties. " Moi, à sa place, je n'aurais fait qu'une bouchée de Macron" soupire -t'il avec la modestie qui le caractérise.....






Epilogue

Monsieur Asselineau poursuit inlassablement sa croisade en solitaire pour la conquête du pouvoir, faisant de lui le parfait adepte de la "méthode Coué" , toujours en quête de reconnaissance  et qui continue à "produire" de plus en plus de vidéos sur l'actualité à "chaud" (aidé par Wikipédia) confirmant sa popularité en matière de cybermilantisme à défaut de l'avoir un jour dans les urnes, confondant d'ailleurs allègrement le "nombre de vues" avec celui de "bulletins glissés dans l'urne" surtout quand ses fans sont souvent des abstentionnistes patentés, comme  d'ailleurs  le sont également ceux de son ennemi Philippot.


Il adore toutefois faire du "terrain" et aller à la rencontre de  ces "adeptes" aux quatre coins de la France, souvent celle des territoires oubliés, comme lors de son passage à Arnac sur Dourdou, un village Aveyronnais  de 36 habitants, dont les habitants (souvent des retraités) et le valeureux maire rappellent à leur hôte la difficulté de survivre au quotidien au coeur de ces "déserts ruraux", éloignés de toute véritable agglomération  tandis que Monsieur Asselineau, cravaté comme un énarque parisien en goguette tend une oreille distraite à leurs doléances,  préférant faire une "conférence"  truffée d'anecdotes historiques le plus souvent hors sujet et de citations latines pédantes pour mieux dénoncer  la couardise des gouvernants obeissant au diktat de Bruxelles qui aggrave la vie de cette France périphérique..



En définitive, curieux parcours pour cet ex-premier de la classe, pur produit de l'élitocratie française, programmé pour faire une carrière de haut-fonctionnaire, ce qu'il a d'abord fait avant de s'imaginer un "avenir politique" comme c'est le cas pour une partie de ses condisciples de l'ENA qui finissent député, ministre voir plus haut, comme chacun sait. ...


Car la politique finalement, ce n'est pas vraiment le "truc" de Monsieur Asselineau qui n'en a toujours pas compris les codes et les rouages persistant à pratiquer un laborieux exercice solitaire au fin fond de son bureau,  sans alliés et sans troupes, celles qui vous permettent de constituer des blocs majoritaires, lui se contentant de ressasser inlassablement ses certitudes passéistes et rêvant à un destin qui ne se produira jamais...


En fait, on imagine plutôt Monsieur Asselineau, en consul honoraire dans un coin reculé du Japon, à l'ombre d'un cerisier , clamant des vers en latin ou citant un auteur oublié du XVIIIème siècle face à un interlocuteur qui somnole car il a déjà entendu cent fois son histoire....